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S T R A T E G I E !

 

Par Anne-Marie ANTONIETTI

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Le 15/02/09

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"Notre grande victoire"… "Nous avons vaincu"… qui n'a entendu, une nouvelle fois, ces cris scandés à Gaza ? Pourtant, selon la Revue spécialisée Jane’s Defence Weekly, la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, ainsi que les services de renseignement du Hamas, ont admis que l’offensive israélienne a «anéanti» l’arsenal de roquettes du Hamas et «détruit des infrastructures significatives» de Gaza. Toujours selon Jane's, à l'issue d'une enquête interne au Hamas, un rapport sera bientôt remis à l'organisation islamiste, critiquant "pratiquement toutes les décisions" prises par ses commandants, lors du récent conflit armé avec Israël.

 

Tsahal affirme que des centaines de combattants armés ont été tués. Certes, le Hamas minise ses pertes, mais son rapport interne déplore la perte de responsables clefs de son organisation, ainsi que d'une 50aine de ses meilleurs experts en explosifs. Le déclenchement même de la guerre par le Hamas y est critiqué, car l'organisation terroriste n'y était pas encore prête !

 

Le Hamas annonce au monde entier plus de 1.300 tués. Certes, des médecins de Gaza, ainsi que les journalistes locaux et des journaux étrangers, ont soutenu que le nombre de morts était surévalué.  Mais, quoi qu'il en soit, avec de tels chiffres, et critiques internes, comment parler de "grande victoire" ? La victoire revendiquée n'est donc pas militaire ! De quelle victoire s'agit-il donc ?

 

En 2003, le site de Primo Europe avait publié un excellent article (que l'on peut trouver, aujourd'hui, en anglais, à la page http://www.jcpa.org/jl/vp503.htm) : "Comprendre la stratégie d'Arafat". Il y est exposé, d'une facon très claire et exhaustive, l'origine, les moyens et les buts de la stratégie d'Arafat qui, visiblement, est encore aujourd'hui celle du Hamas : l'objectif ultime annoncé étant de rayer purement et simplement Israël de la carte ; la stratégie est celle des "étapes" ; les moyens sont le harcèlement continuel de la population civile d'Israël, ainsi que la guerre des images et des médias : il s'agit de faire paraître Israël, aux yeux du monde entier, comme le méchant géant Goliath, assoiffé de sang, qui ne cherche qu'à persécuter et tuer le pauvre petit David palestinien.

 

Il faut bien reconnaître que, sur ce dernier point, Arafat, et maintenant le Hamas, ont su remporter continuellement des victoires écrasantes ! Pourtant, c'est un étrange renversement des faits et des perspectives ! Il suffit de regarder une carte, où l'on distingue à peine le petit David israélien, pour voir l'évidente absurdité des propos sans cesse tenus ! Israël (20.770 km2 et 6 millions d'habitants), tout seul face à l'écrasant Goliath des pays arabes (14 millions de km2 et plus de 260 millions d'habitants !) comme un océan immense et hostile, tout autour de lui !

 

Quels sont donc les arguments toujours brandis par ses accusateurs ? D'abord, le terme même de "PEUPLE PALESTINIEN". Pourtant, on ne peut oublier certaines déclarations de la part d'Arabes, y compris de "Palestiniens" eux-mêmes (notamment de Zuheir Mohsen, un des dirigeants de l'OLP, en 1977), reconnaissant qu' "il n'existe pas de peuple palestinien. La création d'un Etat palestinien est un moyen de poursuivre notre combat contre Israël et pour l'unité arabe. Mais, en réalité, il n'existe aucune différence entre Jordaniens, Palestiniens, Syriens… Ce n'est que pour des raisons politiques et tactiques que nous parlons de peuple palestinien." Car, ainsi qu'il a été déclaré par ailleurs, "le monde ne pourrait approuver une guerre de 100 millions d'Arabes contre une petite nation juive" ! Il semble que, malheureusement, sur ce dernier point, la situation ait changé et que, 30 ans plus tard, le monde soit désormais prêt a concevoir, et même accepter une telle guerre !...

 

De nombreux dossiers ont été consacrés à ce "peuple palestinien", sur des chaînes de télévision réputées (CNN, BBC…), ou des sites internet fiables. Mais sans jamais pouvoir remonter au-delà de 1917, 1916, ou 1897. Même le site de l'Autorité palestienne ne fait remonter l'historique de ce "peuple" qu'en 1900 ! De plus, c'est seulement en 1964 qu'est apparu le terme de "Palestiniens", employé pour la 1ère fois par l'OLP !

 

D'ailleurs, toutes les études sur Israël montrent bien qu'il y avait là, encore au début du 20ème siècle, très peu d'habitants ! Le consul britannique de Palestine rapportait en 1857 : "Cette terre est en majeure partie vide d'habitants" !

 

Le recensement officiel réalisé par le pouvoir ottoman en 1882, affirme qu'il n'y avait alors, en Palestine, que 141.000 musulmans. En 1922, ce chiffre a sauté à 650.000 ; puis 1 million en 1938. L'accroissement naturel de la population ne suffit pas à expliquer une telle augmentation, qui est presque 4 fois celle de l'Egypte (pays avec une croissance naturelle parmi les plus fortes du monde).

 

D'où provenaient donc toutes ces populations arabes ? Plusieurs rapports de l'autorité britannique de l'époque précisent que l'entrée clandestine en Palestine se faisait "à partir du Sinaï, ainsi que de Jordanie et de  Syrie" (en 1922), "de Jordanie, de Syrie et de la frontière nord de la Palestine" (1930). Le Gouverneur (arabe) de la région syrienne parle, en 1934, de "plus de 30.000 réfugiés syriens s'apprêtant à passer en Palestine". Churchill affirmait la même chose, en 1939. Nous savons qu'Arafat lui-même est né au Caire, il a grandi ; tout comme le Professeur Edouard Saïd, important propagandiste palestinien. Tous deux ont pourtant prétendu être "en Palestine".

 

Par ailleurs, il est prouvé qu'il y eut toujours, sur cette terre, un peuplement juif. Et, même, que la population générale du pays a augmenté particulièrement dans les régions peuplées par les Juifs. Malcolm MacDonald, qui participa à la rédaction du Livre Blanc britannique, a reconnu que, "s'il n'y avait pas eu de présence juive, la population arabe n'aurait même pas atteint la moitié de ce qu'elle représente". C'est l'entreprise sioniste et le développement agricole dû aux Juifs qui attira dans la région un si grand nombre de migrants arabes !

 

On voit donc clairement qu'il s'agit bien d'Arabes, venus de divers pays. Le 1er argument, d'un "peuple palestinien", ne tient donc pas. Quant au 2ème argument, celui de LA TERRE : lorsque le monde entier parle aujourd'hui d'"occupation israélienne", est-il si oublieux de l'histoire ? A-t-on oublié ce qu'est LA "PALESTINE" ? A-t-on oublié les armées romaines de Titus, venues attaquer Israël, faisant le siège à sa capitale Jérusalem durant 2 terribles années, prenant la ville, la mettant à sac et détruisant son Temple ? A-t-on oublié que ce sont les Romains qui, pour rayer Israël de la carte -déjà !- l'ont appelé "Palestine" ? En conséquence, les véritables "Palestiniens" sont les Juifs habitant Israël, vaincus par les Romains, et leurs descendants. Et les "occupants" sont, donc,… tous les autres ! Certes, en 70, une partie des habitants (juifs) a été emmenée en exil, une autre partie a été chassée par les Romains, et dispersée, mais une partie est demeurée. Il y eut toujours, ainsi, une présence juive dans son pays.

 

Petite parenthèse, pour ceux qui prétendent que Jésus était Palestinien : à la lumière de l'histoire, on comprend qu'il ne pouvait être que Juif, Israélite, tout simplement parce que, à cet endroit, à son époque, il n'existait encore qu'Israël, habité par des Juifs ! Jésus est mort 40 ans avant que les Romains n'appellent ce pays "Palestine" !

 

Il n'y jamais eu, dans l'histoire, d'autre Etat "Palestine" que cet Israël vaincu par les Romains en l'an 70. Quant à JERUSALEM, la ville tant revendiquée, elle était la capitale d'Israël, et ne le fut jamais d'aucun autre Etat. Son nom ne figure même pas dans le Coran, au nom duquel les musulmans la revendiquent comme leur capitale. Mohamed n'y est même jamais venu sauf, paraît-il, une nuit, en rêve !...

 

Les Romains ont pu changer son nom, mais la réalité d'Israël est toujours demeurée à cet endroit, et n'a fait que réapparaître, en 1948, par le vote des Nations Unies.

 

De plus, lorsque l'on parle sans cesse de partager Israël, rétrocéder, se retirer… on oublie encore l'histoire. On oublie qu'à la fin de la 1ère guerre mondiale, la Société des Nations a donné mandat à la Grande Bretagne sur la Palestine, pour en faire une nation pour les Juifs. Or, 4 ans plus tard, en 1922, 78% de cette terre ont déjà été pris pour faire… un nouvel Etat pour les Arabes ! La Jordanie, où les Juifs ne sont même pas autorisés à vivre, alors que les Arabes ont le droit de vivre en Israël ! En novembre 1947, nouvelle amputation, et Israël n'a finalement reçu que 10% du territoire attribué par la Société des Nations en 1922, pour l'Etat des Juifs ! Que veut-on, donc, encore partager, rétrocéder, ou  prendre à Israël ?

 

Vues la complexité et l'impossibilité de résoudre ce conflit, n'aurait-il pas été plus simple de... (je sais que le terme fera hurler beaucoup)… procéder à un "échange de populations" ? N'est-ce pas ainsi qu'ont été résolus certains conflits, pourtant bien moins difficiles, notamment à Chypre ? Des reportages nous montrent aujourd'hui comment les Chypriotes grecs et turcs nouent désormais des relations. Mais qui hurle aujourd'hui à cause de leur souffrance, outré par la séparation de ces deux populations, et par l'arrachement à leurs maisons et à leurs terres ?

 

La solution extrême (les Juifs mis dehors des pays arabes, et les Arabes devant quitter Israël) susciterait un tollé général. Pourtant, l'une de ces deux opérations a déjà eu lieu: en 1948, 56 et 67, près d'un million de Juifs ont été spoliés de tous leurs biens, et chassés des pays arabes où ils vivaient parfois depuis des générations, avec une présence souvent antérieure à celle des Arabes ! Ceci, dans l'indifférence totale des nations. Je suis même sûre que la plupart des personnes ignorent ce fait, pourtant drame terrible pour un peuple entier ! Et ces Juifs n'ont pas pour autant entretenu la haine, ils n'ont pas appris à leurs enfants à se faire exploser au milieu de populations civiles, ou à lancer des qasams.

 

Ils ne sont pas, non plus, restés parqués dans des camps, durant ces dizaines d'années, exposant leur misère au monde entier, et réclamant un droit au retour, ou le secours de la communauté internationale. Ils ont redémarré leur vie à zéro, l'ont reconstruite. Ils se sont intégrés, que ce soit en Israël, en France, en Belgique…

 

Pourquoi les Arabes qui ont choisi de partir, lors de la création de l'Etat d'Israël, ne sont pas retournés dans leurs pays d'origine. Pourquoi n'ont-ils pas été intégrés dans les pays arabes, par leurs frères de race et de religion, qui plaident tellement en leur faveur, contre Israël, brandissant sans cesse le spectre de leur misère honteuse et de leur souffrance ?

  

On retrouve là l'enjeu de la guerre des images, et des médias. Et c'est là le 3ème argument : montrer LA CRUAUTE D'ISRAEL ! Reconnaissons que, si l'on veut liguer le monde entier contre Israël, le meilleur moyen est de parquer des populations, qui se multiplient de plus en plus ; si l'on peut les maintenir dans la pauvreté, pour exhiber leur misère au monde entier, ce sera l'idéal ; et, si l'on peut montrer du sang, surtout celui d'enfants et de femmes, ce sera l'arme la plus efficace pour susciter la colère et la condamnation par le monde entier, contre Israël. En gonflant les chiffres, et en exhibant la désolation sur les TV du monde entier, la victoire sera totale ! De plus, son ennemi (qui connaît le cœur généreux des Israéliens) sait qu'il provoquera, même une division parmi les Israéliens, touchés par la souffrance de la population de Gaza !


Et, justement, qui parle des associations privées israéliennes qui ont fait parvenir des colis d'aide à Gaza ? De plus, on évoque toujours le blocus de Gaza par Israël, mais qui montre les milliers de tonnes acheminées : 17.000 camions, du 16 juin au 17 décembre 2008, alors que les qassams n'ont, pourtant, jamais cessé de tomber sur la population civile d'Israël ! Et 20.000 tonnes, encore, durant le récent conflit, alors que le Hamas poursuivait ses tirs sur les villes israéliennes même durant les 3 heures de cessez-le-feu quotidien pour le passage de la nourriture et des médicaments !

 

Qui a montré, aussi, Israël emmenant les blessés palestiniens, pour les soigner dans ses propres hôpitaux ? Ou construisant un hôpital de campagne à la frontière, au passage d'Erez, pour les blessés de Gaza ?

 

Qui, dans nos pays, sait qu'Israël verse régulièrement des sommes énormes à l'autorité palestinienne ? 175 millions de shékels seront bientôt transférés, pour le paiement de fonctionnaires de Gaza, alors que les qasams tombent encore sur Israël, malgré le cessez-le-feu !

 

Et qui parle des centaines de prisonniers palestiniens régulièrement libérés par les Israéliens "comme geste de bonne volonté", alors que Guilad Shalit est retenu prisonnier depuis le 25 juin 2006, sans que sa famille ne reçoive de nouvelles, et sans que les associations médicales internationales ne puissent le visiter, comme elles le font pour les prisonniers palestiniens ?

 

Quant aux terroristes, notamment du Hamas, qui accusent les Israéliens de cruauté, ils sont bien loin d'avoir, pour leur propre population, la considération et le soin qu'a Israël ! Notamment, quelle proportion de l'aide internationale arrive bien jusqu'aux habitants ? On savait déjà que des sommes considérables ont grossi les fortunes personnelles de dirigeants palestiniens. Selon l'Office Européen de la Lutte Anti-Fraude, Arafat aurait détourné la majorité des sommes versées par l'Union Européenne pour l'aide humanitaire, et les aurait déposées sur le compte des Martyrs d'Al Aqsa, la faction terroriste du Fatah. Le Fonds monétaire International estimait, quant à lui, à près d'1 milliard de dollars les aides détournées par Arafat à des fins personnelles. Mais la chaîne américaine CBS a révélé, en novembre 2003 que la somme totale que Yasser Arafat aurait dissimulée sur des comptes personnels pourrait atteindre près de 3 milliards de dollars.

 

On assiste maintenant au même détournement de l'aide humanitaire, par le Hamas, qui revend la nourriture à des prix prohibitifs. Le 11 janvier, par exemple, les habitants de Dir-al'Balech se sont plaints de ce que le Hamas confisque la farine et les vivres, et les transporte dans ses propres entrepôts : ils seront revendus seulement dans les 2 boulangeries locales du Hamas. Un porte-parole de l’ONU a déclaré, le 5 février, que des policiers du Hamas ont volé, la veille, de plusieurs dépôts de Gaza-ville, quelques 3.500 couvertures et 400 colis de nourriture destinés aux populations civiles. De pareilles plaintes ont déjà été entendues par le passé, notamment en février 2008, concernant le détournement de convois humanitaires par les terroristes islamistes.

 

Par ailleurs, on condamne toujours Israël, qui tuerait des civils par une "réaction disproportionnée". Certes, Israël a répliqué (parce que des qasams ont été envoyés, impunément, durant 8 années, sur sa population civile !). Mais pourquoi ne parle-t-on pas de l'extrême précision de ses tirs, justement afin d'éviter les victimes civiles ? Les médias omettent aussi d'évoquer les précautions prises par Tsahal avant d'attaquer certains objectifs, en prévenant les populations par le largage de milliers de tracts et en téléphonant aux Gazaouites, afin qu'ils quittent les lieux visés. Mais le Hamas, souvent, les a empêchés de fuir, en les accusant d'être des traîtres.

 

Et pourquoi ne rapporte-t-on pas les nombreux témoignages de la population montrant, justement, la cruauté et la responsabilité des militants du Hamas ?

 

Par exemple, le Corriere della Serra du 23 janvier dernier, le Sunday Morning Herald, et divers sites internet rapportent comment les habitants se barricadaient pour mettre leurs familles à l'abri. Mais les militants du Hamas fracassaient les portes pour se cacher dans les immeubles, au milieu des habitants, menaçant de châtiment ceux qui ne les aidaient pas. Des journalistes et des habitants de Gaza en témoignent eux- mêmes (au risque de leur vie !) : les militants armés du Hamas se cachent au milieu des familles, pour tirer sur les soldats israéliens ; ils placent leur rampes de lancement de missiles sur les immeubles les plus hauts (et les plus peuplés) de Gaza, près des écoles, des hôpitaux et près des bâtiments de l'ONU. Le 6 janvier 2009, ils ont lancé leurs roquettes à partir d'une cour adjacente à une école de l'UNRWA, la principale agence de l'ONU d'aide aux Palestiniens où, d'après cet organisme, 1368 personnes avaient trouvé refuge !

 

Des ambulanciers racontent aussi comment les terroristes les obligeaient à les prendre dans leurs ambulances, pour s'échapper de la zone des combats. Ceux qui tentaient de s'opposer aux méthodes du Hamas, on les estropiait en leur tirant une balle dans les genoux.

 

La famille Abd Rabbo a raconté au journal officiel de l'Autorité palestinienne, Al-Hayat al-Jadida, comment pendant des années le Hamas s'est servi de ses terres et de sa maison, pour en faire des installations militaires, d'où le groupe terroriste tirait des roquettes sur la population civile d'Israël, creusait des tunnels et stockait des armes. Israël a bombardé la ferme, dont il ne reste que des ruines. Mais… à qui la faute ? Le président Moubarak lui-même a déclaré, le 4 février, à propos du Hezbollah et du Hamas : "La résistance est responsable auprès du peuple, à qui elle doit rendre des comptes sur les profits qu’elle a tirés, ou au contraire les victimes, la douleur et la destruction qu’elle a causées».

 

Les organisations humanitaires locales, la plupart contrôlées par l'OLP, parlent aussi de dizaines d'exécutions, de cas de torture, d'enlèvements perpétrés par le Hamas, durant les 3 semaines du conflit. Amnesty International accuse même les islamistes d'avoir lancé une "campagne d'élimination systématique" (qui continue encore aujourd'hui), au cours de laquelle des dizaines de personnes ont déjà été tuées, et des dizaines d'autres enlevées, séquestrées, battues et torturées, ou encore blessées par des tirs d'armes à feu dans les jambes ou les genoux. 


Dans un rapport de plusieurs pages, Amnesty International affirme que «les forces du Hamas et d’autres milices dans la bande de Gaza ont tué et torturé des Palestiniens accusés de collaboration avec Israël, mais également leurs adversaires politiques, et ceux qui ont osé formuler des critiques contre eux». Les victimes ont, en majorité, d’abord été enlevées de leur domicile. Elles ont ensuite été jetées, après "d’atroces tortures" - morts ou blessés - dans des endroits isolés, ou encore déposées à la morgue d’un des hôpitaux de Gaza. Plusieurs dépositions de témoins figurent également dans ce rapport, et notamment celle portant sur le meurtre de Jamel el Randor, 50 ans, assassiné par les balles d’un terroriste armé, dans son lit de l’hôpital Shifa, sous les yeux de sa famille. 

 

Déjà, on avait vu avec quelle cruauté le Hamas avait pris le pouvoir à Gaza, ses militants éliminant leurs ennemis (membres du Fatah, en particulier) en les précipitant du haut des immeubles, ou les mutilant en leur tirant dans les genoux. De plus, selon des journaux arabes, notamment le quotidien "Al Hayat", et le site Al-Arabiya, un projet de loi modifiant la loi pénale a récemment été voté : s'il est adopté définitivement, désormais, à Gaza, un vol sera puni de l'amputation à vif des mains, celui qui boit de l'alcool sera lapidé ; même châtiment en cas de prostitution ou de jeu; celui qui tue sera tué ; quand aux ennemis de l'Islam, ils seront crucifiés !

 

Ce dernier point est-il pour les chrétiens ? Et, justement, qui parle de leur situation, devenue intenable depuis le coup d'état du Hamas en juillet 2007 ? Menaces et harcèlement sont permanents. Le 7 octobre 2007, Rami Ayad, l'un des responsables de la Société Biblique de la ville de Gaza a été kidnappé, puis assassiné.

 

En 2008, les institutions chrétiennes ont subi de nombreuses attaques à la bombe, notamment les écoles : école américaine de Beit Lahyam, école des soeurs Zahwa Rossary Sisters, école El Manara, etc... La présence chrétienne a été, en grande partie, éradiquée : on l'estime à moins de 2.000 résidents, actuellement. 

 

Si l'on a encore un doute sur tous ces points, on peut trouver sur internet informations précises, photos et films, dans de nombreux sites, et si l'on est de bonne foi, on reconnaîtra qui est vraiment responsable de "crimes contre l'humanité"… contre sa propre population !

 

Sur internet, on pourra trouver aussi, très facilement, la reconnaissance a posteriori de tant d'erreurs de nos médias européens ! Comme pour Jénine, en 2002, où le tollé des nations contre Israël avait parlé de 1.500 morts : on sait maintenant qu'il y en eut "exactement 54, dont au moins 45 étaient des terroristes morts au combat" (reconnaissent les journalistes de Gaza).

  

Ou pour le "meurtre par les Israéliens du petit Mohamed Al Durah", devenu pour le monde symbole de la haine et de la volonté de tuer d'Israël. Le journaliste de France 2, Charles Enderlin  avait, dans son commentaire, accusé les Israéliens de "cibler" l'enfant. Ce qui serait l'assassinat de sang froid d'un enfant. Accusation qui a entraîné un déferlement de haine à l'égard d'Israël et, notamment, le lynchage des 2 réservistes israéliens, à Ramallah.

 

Depuis, une procédure judiciaire en France a permis l'audition de nombreux témoins et experts. L'arrêt de la Cour d'Appel de Paris du 21 mai 2008 cite de nombreux témoignages d'experts, dont il ressort que "dans les minutes qui précèdent la fusillade, les Palestiniens semblent avoir organisé une mise en scène... simulant la guerre avec des soldats israéliens, et des blessures imaginaires". 

 

Des experts des médias et des experts médicaux déclarent avoir la conviction que "la version de la mise en scène a une probabilité plus grande que la version présentée par FRANCE 2". Tout d'abord parce que, durant 7 ans, la chaîne de télévision a refusé de laisser visionner les rushes de son cameraman. C. Enderlin soutenait que les 27 minutes filmées par le cameraman palestinien Talal ABU RAHMA montraient "l'agonie de l'enfant... C'était insupportable". Or, les experts qui ont enfin pu visionner ces images se sont dits "surpris de constater que... plus de 23 minutes des scènes filmées n’avaient rien à voir avec les images diffusées par la chaîne... et consistaient dans la présentation de fausses scènes de guerre par de jeunes Palestiniens". Quant aux 4 minutes restantes "cette fameuse agonie qu’Enderlin affirme avoir coupée au montage n’existe pas".

 

De plus, "le visionnage intégral des rushes de France 2 démontre qu’au moment où C. ENDERLIN donne le gamin pour mort… rien ne lui permet d’affirmer qu’il est vraiment mort et encore moins qu’il a été tué par les soldats israéliens." Les images ne montrent ni sang sur les vêtements de l'enfant, ni sur le sol, bien qu'il aurait saigné pendant 15 ou 20 minutes. De plus, l'enfant dit mort  bouge la jambe et la main. Quant aux prétendues blessures du père, il a été démontré qu'elles ont été causées par une lame plusieurs années auparavant, et non par des balles. Des islamistes l'ont attaqué à coups de hache 8 ans auparavant !

 

Il est un fait maintenant reconnu que les jeunes Palestiniens mettent à profit la présence de caméras pour jouer des scènes de guerre et de blessures fictives. "Ils font toujours cela", reconnaît C.Enderlin lui-même. En 2005, le Professeur Richard Landes de l'Université de Boston a produit un documentaire vidéo de 18 minutes appelé "Pallywood: According to Palestinian Sources" (Pallywood, selon les Sources Palestiniennes). Documents à l'appui, il montre comment, depuis au moins 1982, des combats imaginaires sont mis en scène, devant des caméras, pour servir à la propagande contre Israël. D'autres experts des médias, ainsi que des journalistes, ont repris ce terme de "Pallywood", pour dénoncer ces supercheries.  

  

De toute façon, pour ce qui concerne Mohamed Al Durah, les experts en ballistique ont démontré que les impacts de balles sur le mur, derrière l'enfant, sont de forme ronde et non oblique, donc tirées de face par des palestiniens, et non de côté où se trouvait la position israélienne.

 

La directrice de France 2, Arlette Chabot, a promis "Si Mohammed Al-Dura est vivant, nous présenterons des excuses au monde entier". Mais, dans l'opinion mondiale, le mal est fait. Et, surtout, s'il s'agissait seulement d'une mise en scène, combien de morts et de blessés elle a causés, tant israéliens que palestiniens !   

 

Nous avons évoqué, plus haut, l'école de l'UNRWA, à Jabalia. L'Organisation Mondiale de la Santé rapportait : "42 personnes ont été tuées, suite à une attaque contre une école de l'UNRWA". Le Directeur raconte : "Ceux qui étaient dans l'école étaient tous des familles cherchant refuge". Des sources palestiniennes rapportaient que deux tirs avaient touché les bâtiments scolaires, que 42 personnes y avaient trouvé la mort, et des dizaines d’autres avaient été blessées. Nouveau tollé des médias internationaux : "Bombardement d'une école de l'ONU", "Les tirs israéliens tuent des dizaines de personnes dans une école de l'ONU"… Condamnation unanime d'Israël, manifestations anti-israéliennes dans de nombreuses endroits du monde.... Depuis, près d'un mois plus tard, l'ONU reconnaît que les obus israéliens sont tombés à l'extérieur de l'école, et que personne n'a été tué à l'intérieur !  

 

Durant ce dernier conflit, encore, un reportage de France 2 a montré la désolation (cadavres, blessés, destructions) suivant un bombardement attribué à l'aviation israélienne, exacerbant encore plus la haine et la réprobation du monde contre Israël. Il était même précisé le jour et le lieu ; étonnant, quant on sait que France 2 a reconnu le lendemain une "erreur regrettable" : le reportage montrait, en réalité, le carnage dû à un camion du Hamas, chargé d'armements, qui avait explosé au milieu de la population civile, en 2005 ! Ce document était arrivé, anonymement, à la chaîne, et a été diffusé au monde entier, sans même la vérification de son authenticité. Et… s'il n'y avait pas eu de protestations de téléspectateurs attentifs?...

 

Comment, donc, avoir encore confiance en nos médias et télévisions, capables de telles "erreurs" ? Si l'on reconnaît qu'on nous a menti, provoquant une telle haine contre Israël, ou si un document vieux de plusieurs années peut être ressorti des archives et diffusé par négligence, en précisant même une date, une heure, un lieu… alors, nous qui voulons être informés de ce qui se passe réellement, nous qui voulons que l'on nous dise la vérité, pour nous faire une opinion juste et équitable des faits, ne devons-nous pas chercher par nous-mêmes cette vérité ? Nous tenir informés, par nous-mêmes. Il y a, notamment sur internet, assez de sources pour ce faire.

 

On peut y voir, par exemple, comment cette "barrière de sécurité", que nos médias nous montrent toujours comme un énorme mur, extrêmement haut et préjudiciable pour les populations palestiniennes, est en fait une simple clôture de fils barbelés sur 97% de sa longueur ! De plus, la population locale a été consultée pour le tracé. Lorsque des terrains privés ont été utilisés, une indemnité a été versée. Et le propriétaire a toujours eu la possibilité de faire appel près de la Cour Suprême israélienne. La clôture est facilement démontable, et a été déplacée dans de nombreux cas.

 

Avant que la barrière n'existe, en 3 ans et demi, 900 civils israéliens ont été assassinés, lors de 19.000 attentats perpétrés par des terroristes palestiniens. Des milliers de civils israéliens ont été blessés, dont un grand nombre mutilés ou rendus infirmes à vie. La clôture de sécurité est donc purement défensive, simple réponse au terrorisme. Sa construction a réduit presque à zéro les attentats. Pour qu'elle disparaisse, il suffit que… le terrorisme cesse !

 

Personnellement, j'ai commencé à chercher la vérité de ce qui se passait réellement, lorsque j'ai vu sur CNN… ce que les téléspectateurs du monde entier ont pu voir, tout comme moi : que des "morts" de Jénine pouvaient tomber des civières, se relever et courir pour s'allonger à nouveau sous le linceul, dans le cortège funéraire qui continue à les emmener, sous les cris de haine et de revanche contre Israël, à cause de leur "massacre". J'ai pensé "on se moque de nous !" Et j'ai voulu savoir ce qui se passait réellement.

 

On me rétorquera : pourquoi avoir confiance dans les uns, plutôt que dans les autres ? Je ne dis pas de croire aveuglément tout ce que disent les Israéliens, et ceux qui les soutiennent. Mais quand on voit les rétractations et les aveux d'"erreurs", a posteriori, de ceux qui les avaient accusés, il est facile de choisir, pour l'avenir, ses sources d'information !

 

En fin de compte, nous l'avons vu, à la lumière de l'histoire et des faits, la plupart des arguments contre Israël s'écroulent les uns après les autres. Comment donc expliquer les perpétuelles attaques et accusations dont il fait l'objet ? Car, il est devenu politiquement très incorrect de soutenir les Israéliens. Peut-être tout simplement parce que, depuis Dreyfus, et même avant, les accusés injustement, dans le monde entier, sont souvent, hélas… du même côté ! Ou peut-être, très sordidement, parce que Israël, lui, n'a pas de pétrole ! Ou parce que les Israéliens ne vont jamais aller se faire exploser dans nos gares ou nos centres commerciaux, ou se fracasser sur nos buildings. Ceux qui font cela, il serait bien trop dangereux de les accuser de "crimes contre l'humanité" !

 

Certes, les mouvements terroristes ont partout des hommes et des femmes fanatisés prêts à "mourir en martyrs", en Israël comme dans nos pays occidentaux. Mais on s'illusionne si l'on croit que céder à leurs menaces et à leurs pressions, nous met pour autant à l'abri de leur folie meurtrière. Cela fait seulement de nous des pays qui se soumettent de plus en plus à leur volonté. Et cela ne fait que repousser le châtiment, si un jour, enfin, nous osons relever la tête.

 

On peut toujours accuser Israël de tous les maux. Mais, finalement, le véritable danger, lui, est toujours bien présent, et il est, très précisément... de l'autre côté.

 

Pour avoir une approche plus approfondie du conflit entre Israël et ses voisins, il est très utile de consulter l'ouvrage de Yves Azéroual : "A-t-on le droit de défendre Israël?" (éditions Hachettes Littérature)