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Le problème majeur d'Israël n'est pas celui qu'on croit !

 

Par Richard Abitbol, Confédération des Juifs de France et des amis d'Israël

Le Monde 17/09/11

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Les derniers développements dans le monde arabe nous démontrent à quel problème

majeur Israël est confronté. Le problème d'Israël n'est ni les Palestiniens, ni l'Égypte, ni la Syrie, ni même l'Iran, non ! Le vrai problème d'Israël est la non-continuité de l'État dans aucun des États musulmans !

Comment Israël pourrait-il signer un traité de Paix avec quelque gouvernement arabe que ce soit, quand on sait très bien que cette signature serait caduque à la prochaine alternance à la tête de l'État. L'exemple récent de l'Égypte et de la Turquie ou l'exemple plus ancien de l'Iran montre à quel point ces signatures sont fragiles.

La confiance est le fondement de tout contrat, et la Paix est le plus important des

contrats !

Les Israéliens ont fait confiance aux Égyptiens, ils ont restitué la totalité de la péninsule du Sinaï occupée en 1967, ils ont eu des rapports cordiaux, si ce n'est chaleureux, avec Sadate comme avec Moubarak, les Israéliens étaient des touristes assidus de l'Égypte... et pourtant !

Il a suffi d'une alternance, légèrement teintée de Frères Musulmans, pour que tout cet édifice s'écroule.

De même les liens privilégiés économiques et militaires qu'Israël avait réussi à tisser au fil des années avec l'Iran du Chah puis la Turquie laïque ont volé en éclat avec l'arrivée d'islamistes fondamentalistes en Iran ou « modérés » en Turquie.

Dans ces conditions, comment demander aux Israéliens de faire confiance à ses

voisins et d’établir avec eux des relations normales ?

Comment exiger d'Israël qu'il accepte une reconnaissance unilatérale de l'État Palestinien alors qu'un accord assumé par les deux parties, et de surcroît garanti par les alliés d'Israël comme à Camp David peut être foulé aux pieds à la première occasion ?

N'oublions pas que la guerre des Six Jours (1967) a eu pour détonateur des circonstances similaires : la libre circulation dans le détroit de Tyran était la principale contrepartie au retrait israélien du Sinaï occupé en 1956. Cet accord était garanti par les États-Unis et l'O.N.U! Il a suffi d'une décision unilatérale de Nasser pour que ce traité devienne un torchon de papier sans qu'aucun des « garants » n'ose intervenir.

Alors, des Occidentaux aux abois, ayant perdu le sens de leurs valeurs et parfois même de leur dignité, appellent Israël à accepter le diktat palestinien avec comme seule contrepartie soit la parole de l'autorité palestinienne, soit la parole des États-Unis ou de la France !

Israël devrait faire confiance à un gouvernement croupion qui tente de gouverner la

moitié d'un État, sur une moitié des terres de cet État, et qui, demain, lors d'élections tant de fois repoussées pourrait être dirigé par des islamistes fanatiques !

Cela n'est vraiment pas sérieux !