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Le Virus du Mondialisme
Par Albert Soued, écrivain, http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com
12/03/2020
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d'Israël
Après les marasmes de la 2ème guerre mondiale il fallait apaiser et
reconstruire. La liberté de circulation des hommes et des marchandises était la
bienvenue. Les affaires et les idées se sont développées en dehors des
frontières nationales qui, petit à petit, disparaissaient.
Les entreprises et les organisations ont grandi en évoluant vers
l’étranger, devenant multinationales et concevant des stratégies à l'échelle
planétaire, qui conduisaient à la mise en place d'un même modèle économique,
social et culturel pour le monde entier. La mondialisation avait le vent en
poupe, entraînant avec elle la diffusion du tourisme, la télévision, l’internet
et les réseaux sociaux virtuels.
Mais rien ne peut se réaliser sans excès ni exagérations. Et c’est là où
la mondialisation a viré vers le “mondialisme”, c’est à dire la prise en
considération des problèmes politiques, culturels, sociaux et autres, dans une
optique uniquement mondiale et la création d’entités regroupant nombre d’états
et nations, de plus en plus éloignées des peuples.
Progressivement on est parvenu à accepter ou à imposer des idées
doctrinaires visant à réaliser l'unité politique de la communauté humaine.
Et c’est là où on a commencé à perdre aussi bien la liberté que la
démocratie pour lesquelles on s’était tant battu.
On a toujours eu sur cette terre des régimes autoritaires imposant leur
volonté à leur population, et quand c’était possible à d’autres, mais ils ont
toujours fini par disparaître dans la tourmente qu’ils ont provoquée. Depuis un
siècle, nous avons vu le trotskisme, le nazisme hitlérien, le stalinisme, le
franquisme, l’islamisme et des dizaines d’autres régimes dictatoriaux qui
finissent ou finiront par disparaître souvent dans le sang. Aujourd’hui, il y a
une multitude de pays avec “présidents à vie” et d’oligarchies où quelques
milliers de personnes accaparent tous les pouvoirs et toutes les richesses.
Mais parlons des pays dits “occidentaux”, Anglo-saxons, nordiques ou
francophones. Depuis une ou deux générations, ils subissent imperceptiblement
de nouvelles formes d’autoritarisme, celles créées par le mondialisme effréné
et l’acceptation de la pensée unique, du politiquement correct et des
« fake news ».
Le mondialisme a fait baisser en Occident aussi bien le niveau culturel
que spirituel. La quantité d’informations a occulté la qualité de la réception,
l’homme ordinaire n’ayant pas le temps ou la capacité de discernement. Les
aspects répétitif et attractif des apports matériels du mondialisme ont voilé
ou mis au rebut toute élévation spirituelle.
En magnifiant l’individu à l’excès tout en le dispersant dans un magma
universel, le mondialisme a créé un être nouveau égocentrique, instable,
médiatique et superficiel.
Le virus du mondialisme va peut-être s’atténuer grâce à la diffusion d’une
de ses conséquences, le virus Covid-19. Le confinement et la peur de
disparaître ou l’appréhension d’un Armageddon économique vont peut-être faire
réfléchir sur les divers excès néfastes et l’éloignement par rapport aux règles
de base de la culture judéo-chrétienne, ne serait-ce que le respect de l’autre
et de la construction familiale.
Dans le confinement et devant les diverses restrictions imposées ou
qu’on s’impose, certains commencent à s’ennuyer, d’autres s’adonnent à des
activités préférées, mais négligées, et la plupart finiront par se pencher sur
eux-mêmes et sur leur place dans cet univers.
Selon une étude historique de Michel Gurfinkiel, écrivain et
journaliste, les catastrophes naturelles ou sanitaires en Chine ont un sens :
elles impliquent que l’empereur ou la dynastie ne sont plus en mesure de
régner, sauf « rectification » et amende honorable.
Il est probable que la crise virale actuelle, si son ampleur se confirme,
entraîne un retour aux valeurs morales et comportementales qui prévalaient
avant le déchaînement mondialiste et païen qui prévaut depuis deux ou trois
générations.