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On Nous Déteste ?
Nous, Nous Plantons Un Arbre, Notre Force De
Toujours…
Deborah Fait, journaliste et écrivain
Adapté de l'italien par Danielle Elinor Guez
23/10/09
Golda Meir a dit "nous, les Israéliens nous en avons contre Moïse : il nous a fait marcher dans le désert pendant 40 ans pour nous conduire vers l'unique endroit du Moyen-Orient où il n'y a pas de pétrole". En effet ce Moïse-là, fuyant l'Égypte aurait pu nous emmener vers les ressources pétrolifères, au lieu de nous conduire vers la terre du lait et du miel où il n’y avait ni lait ni miel, mais tant de sable et dont la seule richesse était l'amour que les Hébreux lui portaient.
Cet amour a prouvé qu’il était éternel, qu’il pouvait surmonter les énormes difficultés, les persécutions, l'exil, les génocides; à la fin de chaque expérience douloureuse ce cri d’amour répétait : "l'an prochain à Jérusalem". Quand il y a deux siècles a commencé l'aventure épique du retour à la terre, nous sommes devenus palestiniens et nous avons dû travailler une terre dure et inculte en faisant attention aux Syriens et aux Irakiens qui voulaient nous voir morts.
Golda Meir disait encore : "je suis palestinienne mais je n'aime pas ce nom. La Palestine est le nom que les Romains ont donné à Eretz Israël avec l'intention de supprimer les juifs. Pourquoi devons-nous utiliser un nom qui peut seulement nous humilier et nous rappeler le vol de notre terre" ?
Malheureusement le vol de la terre n’a pas seulement été une particularité des Romains, les Anglais aussi n'ont pas plaisanté et en 1921, 78 % de ce que la Société des Nations avait désigné comme Foyer National du Peuple juif ont été donnés par ces mêmes Britanniques perfides à Abdallah, le fils du Sharif Hussein ibn Ali, autoproclamé émir hachémite de la Mecque.
En 1948, les Juifs sont devenus israéliens et ont dû faire la guerre contre des Syriens, des Irakiens, des Jordaniens, des Soudanai; ils ont gagné la guerre et en 1967, les Arabes locaux se sont faits appeler Palestiniens, un nom qu'ils ne savaient même pas prononcer et qu'ils ont déformé immédiatement en filisthine, donnant en pâture au monde le plus grand mensonge du Moyen-Orient depuis ce jour. Le monde s'est abreuvé de ce mensonge et s'est nourri de la haine la plus grande de l'histoire du monde, des origines à nos jours. La haine pour les juifs, la haine pour Israël, une haine tellement immense qu'elle fait perdre la raison à ceux qui y goûtent et que nous, chaque jour nous pouvons toucher avec la main. Tout le monde nous déteste à sa manière, ceux qui nous calomnient, ceux qui nous boycottent, ceux qui nous insultent, ceux qui nous dénient le droit de vivre et de se défendre et nous chargent de tous les péchés du monde.
Mais savoir supporter en continuant à vivre toujours mieux, voici notre force de toujours. Si nous ne l'avions pas eue, nous aurions disparu il y a 2000 ans. Mais nous sommes ici, nous avons construit un beau pays en partant de zéro. On nous déteste ? Nous, nous plantons un arbre. On nous calomnie ? Nous, nous plantons une forêt. On nous boycotte ? Nous, nous construisons une centrale solaire dans le désert. On devrait nous admirer et nous respecter, on devrait se rendre compte de l'énorme travail accompli par les Israéliens, dans des conditions de vie à la limite du supportable pour transformer une terre de sable, de marais et de paludisme en ce jardin d'Éden actuel.
Je vais souvent au Néguev et après avoir dépassé Beersheba, on entre dans le Far-West d'Israël, le règne des bédouins et de leurs chameaux. Là on peut se rendre compte de l'immense effort déployé pour transformer tous ces rochers, tout ce sable du désert en jardins, en culture de raisins précieux, en respectant la nature. A partir de rien, on a créé des villages d'étudiants où les scientifiques se consacrent à la recherche la plus avancée et ils vivent là avec leurs familles dans un type de société pastorale très proche de la vie du kibboutz.
Là, dans un de ces endroits magiques, après avoir fait quelques pas dans le silence, on arrive sur une terrasse naturelle surplombant le désert de Judée et sur cette terrasse de terre et de pierres blanches se trouvent, à l'ombre de deux arbres, deux tombes de marbre rose, celles de David et de Paula Ben Gourion.
Le père d'Israël et son épouse reposent devant ce merveilleux désert, entouré de familles de bouquetins super protégés qui n’effrayent personne. Ces bouquetins sont les seigneurs de ce territoire, avec les deux tombes sous les arbres qui semblent dire aux visiteurs : "Moïse nous a amenés ici, il n'y a pas de pétrole, il n'y a pas de richesse. Ici, il y a l'amour que nous portons à notre terre dans laquelle nous élèverons nos enfants à jamais".
Face à ce spectacle, la force d'une telle lumière, une force qu'on respire ici à pleins poumons, un amour qui nous noue la gorge, que peut bien nous faire un pauvre homme qui hait Israël et qui nie la Shoah ? Seulement de la douleur et du dégoût.