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Qui est l'Infidèle ?
En écoutant l'histoire poignante de Ayaan Hirsi Ali qui a
quitté l'Islam, j'ai réalisé l'énorme différence qui existe entre cette
religion et le judaïsme
Par Paula
Stern
Arouts 7 -
11/08/13
Traduit et adapté par Albert Soued, journaliste et écrivain http://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com
Ayaan Hirsi Ali est une oratrice digne et élégante. En 2012, lors d'une Conférence chez le Président à Jérusalem, et d'un débat lié à la restitution des territoires disputés, devant un parterre de diplomates, d'universitaires et de juifs américains, elle s'est emparée du micro pour dire ces mots qui imprègnent ma mémoire 16 mois après:
"Même si vous leur donnez Jérusalem… même si vous leur donnez Jérusalem, vous n'aurez jamais la paix"- Il y a une grande beauté dans la simplicité.
Une année plus tard, je l'ai entendue à nouveau à la Conférence du Président. Elle a décrit avec précision divers pays arabes, le rôle qu'ils jouent, la politique en jeu et elle a avoué ne pas aimer l'Arabie saoudite. J'ai acheté 2 de ses livres "Infidèle" et "Nomade" qui racontent sa vie d'une manière plus exhaustive que ce qu'on entend dans ses conférences. J'ai beaucoup appris sur l'Islam et sur ce qui se passe au-delà de nos frontières, beaucoup plus en profondeur que ce que je savais.
Elle donne des explications sur les raisons de ce qui se passe, bien ancrées dans le Coran et l'Islam.
Je suis une mère, une épouse et même une grand-mère, et bien que j'ai condamné la mutilation sexuelle des femmes, comme beaucoup d'autres, je dois avouer, qu'en lisant certains détails, j'étais bouleversée. En fait, je venais de comprendre seulement les implications physiques et morales pour la femme. L'horreur qui dépasse l'imagination !
Comment un père ose mutiler sa fille de la sorte, comment un homme accepte-t-il d'avoir une épouse aussi mutilée ? Incompréhensible pour un non musulman.
La malédiction de la civilisation occidentale est de ne pas comprendre la barbarie. Dans notre ignorance et notre naïveté, nous minimisons tout, alors que cette barbarie continue aujourd'hui, fillette après fillette, avec toute la souffrance et la douleur qui s'ensuit, dans un univers qui va au-delà du Mal.
Comment une mère peut-elle accepter cette malédiction pour sa fille, comme la mère d'Ayaan l'a accepté pour elle ? Une grand-mère peut elle assister à une telle barbarie ?
Au nom de quoi ? De quel Dieu ? Quand ma fille a de la peine, cette peine saisit mes entrailles, je protège mon petit fils de tout mon être.
L'histoire d'Ayaan est bouleversante… comment elle a pu survivre, ce qu'elle est devenue est une leçon pour nous tous. Je n'ai jamais connu la faim, personne ne m'a battue, j'ai reçu tous les soins, l'éducation, la nourriture et l'amour…De son histoire, en tant que femme, juive, israélienne, et mère, j'ai retenu un certain nombre de choses à différents niveaux.
Ce qui m'a frappé d'abord, ce sont les quelques références qu'elle fait au sujet des Juifs, et je ne savais pas s'il fallait rire ou pleurer quand j'ai lu: "En Arabie saoudite, quand cela va mal, c'est toujours la faute des Juifs. Quand le climatiseur est en panne, ou le robinet fuit, la femme saoudienne d'à côté s'empresse de dire que ce sont les Juifs qui en sont responsables… Je n'ai jamais rencontré un Juif, les Saoudiens non plus …!"
Ce que je retiens de ce témoignage, c'est qu'ils nous haïssent vraiment; je le savais, mais pas à ce point là.
Un autre point qui m'a troublée, c'est son éloignement de l'Islam où elle est née. Elle décrit une religion qui exige une totale obéissance, sans mécanisme d'évolution, se concentrant sur la punition et l'au-delà – tout ce que vous faîtes dans votre vie ici bas, c'est de préparer la vie dans l'au-delà, avec un nombre impressionnant de péchés qui peuvent vous entraîner en enfer – au point qu'il semble quasi impossible de parvenir à ce paradis, vu le nombre d'interdictions, en pensée et en action qui s'imposent aux Musulmans.
Le brillant raisonnement d'Ayaan mène à la conclusion qu'il n'y a pas d'au-delà, pas d'enfer, que le Coran a été rédigé par des hommes, pas par Dieu; et delà, elle décide qu'il n'y a pas de dieu. Je simplifie. Pour elle, le voyage pour en arriver là a duré des milliers de km et beaucoup d'années. Elle a embrassé l'Islam, cherchant à justifier sa foi, qu'elle a longtemps poursuivie, malgré les contradictions rencontrées.
Il est écrit dans le Coran qu'on peut battre sa femme et Ayaan se demande quel Dieu voudrait ce châtiment. Il est écrit qu'on peut mentir et tromper un infidèle, quel Dieu peut-il accepter ce comportement ?
Parfois je ne parviens pas à saisir Ayaan. Sans argumenter, si Allah est Dieu ou si Dieu est Allah, je peux dire que le Dieu qu'elle décrit n'est pas le mien. Je crois en Dieu, mais pas en cet Allah qu'elle décrit. Mon Dieu nous a dit de choisir la Vie, pas la Mort, il ne permet pas à un homme de battre sa femme, et la valeur d'une vie, celle d'un Juif ou d'un autre, est importante. Vous ne pouvez pas dépouiller ou battre un esclave. Ce sont les lois données à mon peuple, par notre Dieu, un Dieu Compatissant et Juste. Je ne vais pas entrer dans des comparaisons légales entre les deux religions, je ne suis pas experte, mais je crois dans l'au-delà, très différent de celui enseigné à Ayaan. On nous a appris que Dieu attend jusqu'au dernier instant de notre vie pour pouvoir pardonner les transgressions. Dans l'Islam qu'on lui a enseigné, chacun a 2 anges sur les épaules, l'un notant les actions bonnes et l'autre, les mauvaises. Parmi les actions mauvaises, fort nombreuses, on peut trouver "se trouver seule avec un homme" ou "aller voir un film", "porter des pantalons", "montrer sa peau" (hors la face et les mains, et encore)…
Je ne blâme pas Ayaan de s'être éloignée d'une culture où un homme peut avoir plusieurs femmes, pouvant les battre à volonté, une culture où l'homme peut marier sa fille à quelqu'un qu'elle n'a jamais vu, une culture où une femme ne peut circuler librement sans escorte. Si Dieu m'avait créé dans une telle culture, je pourrais seulement espérer d'avoir le courage d'Ayaan et de m'enfuir. Mais elle n'a pas fait que s'enfuir, elle a pris la responsabilité d'aider les autres femmes à s'enfuir. Il fallait beaucoup de courage pour se sauver et sauver d'autres, comme elle l'a fait en Hollande et aux Etats-Unis. J'espère pour elle qu'elle puisse retrouver Dieu…
En Israël, nous avons vu beaucoup trop de miracles pour ne pas croire en Dieu. Chaque fois qu'un missile tombait, c'était miraculeux qu'une classe d'enfants, une voiture, une personne ne soit pas atteinte. Nous avons éprouvé tout cela et nous connaissons la source. Il y a de nombreux athées dans notre pays, mais même parmi les laïques, Dieu est accepté.
A la radio, si on cite quelqu'un, on bénit sa mémoire s'il est décédé et on remercie le Ciel si personne n'est atteint après un attentat. Dieu nous escorte à travers notre vie et nous encourage à devenir meilleur, plus aimable, plus charitable. Notre mérite n'est pas mesuré par le nombre d'infidèles tués ou le nombre de femmes que nous avons obligées à avoir une tenue modeste. Le concept de "meurtre d'honneur" n'a pas de place dans notre foi ou notre Dieu…
Le Mal existe, tout le monde le sait, mais chez nous, nous avons le choix, choisir le bien et travailler avec Dieu, ou choisir le Mal et travailler contre lui. Je peux dire que c'est très confortable de dire qu'il ya un Dieu qui veille sur vous, vous protège, vous guide. Et je souhaite à Ayaan ce confort. Dieu a un plan – et sans doute le Mal le plus terrible proviendrait du fait que l'homme cherche à prendre le contrôle de ce plan pour en devenir le maître. L'infidèle est l'homme qui bat sa femme, mutile sa fille, encourage ses enfants à se suicider et à tuer.
L'ironie est que le plus grand défaut de l'Islam, ce n'est pas de viser les Infidèles, c'est de ne pas comprendre ce qu'est un Infidèle. Je dirais qu'un Infidèle est un homme qui bat sa femme, mutile sa fille, encourage ses enfants à se suicider et à tuer. Un Infidèle est un homme si préoccupé à expliquer la notion de Dieu aux autres, qu'il oublie de comprendre que ce n'est pas à nous de définir ce qu'est Dieu. En cherchant à définir chaque aspect de la vie de chacun, l'Islam a réussi à ne rien expliquer. Le Musulman ne réalise pas que lorsqu'il fait exploser un immeuble, lorsqu'il terrorise et tue, c'est lui qui ira en enfer, pas la pauvre femme qui s'adressait à un homme, pas la famille assise pour prendre un repas à la pizzeria du coin à Jérusalem. Il y a des Infidèles de par le monde, mais ceux là sont les gens qui abandonnent l'amour de Dieu, pour suivre une culture faite de misère et de mort.
Je voudrais tant dire à Ayaan que si elle est arrivée là où elle est, c'est par son propre mérite, son intelligence, sa force, et par la grâce de Dieu, même s'il n'est pas Allah.
Voir aussi d'Ayaan Hirsi Ali:
Faire Face à La Négation De
l’Holocauste
Obama
Aurait dû dire la Vérité à l'Islam, Parce d'Autres ne Peuvent pas le Faire
"Il faut que les Politiques
se Saisissent du Coran"
Et aussi sur l'excision:
Femmes
Mutilées au Bord du Nil