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CAPE de Jérusalem,
3 février 2019 http://jcpa-lecape.org/depuis-40-ans-le-culte-de-la-mort-est-omnipresent-en-iran/
Il y a juste 40 ans, le chah d’Iran, Mohamed Reza Pahlavi, avait
été contraint de quitter son pays à la suite d’un déferlement d’émeutes et de
manifestations islamistes. L’ami fidèle de l’Occident est lâchement abandonné.
Celui qui a été le principal fournisseur de l’Etat d’Israël en pétrole part
définitivement pour l’exil. Il a été le premier chef d’Etat étranger reçu au
château de Versailles par Giscard. Cinq ans plus tard, le même président
français accorde, à Neauphle-le-Château, près de Paris, l’asile politique au
père spirituel de la Révolution islamiste, l’ayatollah Khomeiny.
Il est étonnant de constater que, non loin de Paris, un véritable
réseau de propagande islamique se propageait avec l’appui inconditionnel de
l’Internationale terroriste. Depuis, et encore ces jours-ci, les Islamistes de
tous bords, Frères musulmans ou salafistes, ont pignon sur rue.
Le 1er février 1979, Khomeiny arrive en grand
libérateur à Téhéran par un avion d’Air France mis spécialement à sa
disposition. Arafat sera le premier visiteur reçu par le Guide spirituel.
Les Palestiniens ouvriront des bureaux dans tout le pays et seront
les principaux conseillers de sécurité de l’appareil répressif contre les
opposants de Khomeiny.
L’OLP formera également des milices chiites qui
combattront au Sud-Liban. Neuf mois après le retour de Khomeiny, des
étudiants envahissent l’ambassade américaine à Téhéran, et prennent 51 otages
américains. Arafat est impliqué. Des combattants palestiniens conduits par Saad
Sayel encadreront le coup de force. Pendant plus de six mois, le président des
Etats-Unis rangera dans un tiroir les affaires courantes, y compris celles des
accords de paix entre Israël et l’Egypte et s’occupera exclusivement de la
libération des otages. La suite est bien connue.
Hier comme aujourd’hui, les autorités françaises n’ont pas
interdit l’enregistrement de vidéos ou la publication d’ouvrages hostiles et
menaçants. Il y a 40 ans, ce fut un vieillard iranien qui prétendait parler au
nom de Dieu, ces jours-ci, ce sont des imams islamistes qui propagent la
radicalisation et le culte de la mort.
La décision de Giscard d’héberger l’ayatollah iranien en France,
puis de l’« encourager » dans la révolution islamique a bouleversé
totalement l’équilibre stratégique au Moyen-Orient au détriment des pays
occidentaux, et surtout d’Israël. Cette décision hâtive et maladroite a eu des
répercussions néfastes. Elle a déstabilisé toute la région et encourage,
aujourd’hui encore, le terrorisme international. Elle a offert à Téhéran
un régime abject qui nie la Shoah et prône la destruction de l’Etat sioniste
par l’arme nucléaire.
Depuis 40 ans, l’Iran déstabilise le Moyen-Orient et écarte les
chances de paix à travers le monde. Il renforce les mouvements islamistes
fanatiques sur tous les continents. Au Sud-Liban, il a créé un mini-Etat
islamiste pour le Hezbollah et, dans la bande de Gaza, un tremplin militaire
pour le Hamas et le Jihad islamique.
Présent en Syrie et soutenant le régime sanguinaire d’Assad,
l’Iran achemine des armes sophistiquées et se prépare à des attaques tous
azimuts contre Israël.
Au Yémen, il soutient toujours des milices contre l’Arabie
saoudite et les Etats du Golfe. Et en Afrique du Nord, il cherche par la ruse à
obtenir un rôle d’influence.
Depuis 40 ans, le monde s’inquiète de l’étendard chiite et de la
déstabilisation du Moyen–Orient, mais laisse faire. Par indifférence et par
méconnaissance du monde islamiste, des leaders occidentaux commettent depuis
plusieurs décennies des erreurs graves et impardonnables. Ils sont
indirectement responsables de l’hégémonie chiite islamiste actuelle.
Comment des pays comme la France – Etat laïque et champion des
droits de l’Homme – peuvent approuver la politique d’un Etat voyou,
autocratique, aux valeurs du Moyen-Age, semant la terreur, bafouant
quotidiennement les libertés, pendant les homosexuels sur la place
publique ? Comment et pourquoi fermer les yeux sur les violations et la
répression, et la torture. Pis encore, on ne condamne plus l’Iran pour ses
menaces de détruire et rayer de la carte l’Etat juif. Ni non plus les diatribes
quotidiennes, les discours belliqueux du chef du Hezbollah, Nasrallah, pourtant
responsable d’attentats contre des civils et soldats occidentaux et des prises
d’otages.
On le constate une fois encore, les affaires mercantiles prévalent
sur la marche à suivre, sur la moralité politique et les intérêts planétaires.
Car comment expliquer le nouveau mécanisme qui permet aux Européens de
contourner les sanctions américaines ? Depuis l’annulation de l’accord sur
le nucléaire, il est triste de constater que dans ces moments difficiles, quand
tout bascule vers l’escalade de la violence, et quand l’Iran renforce par la
terreur son ancrage au Moyen-Orient, la solidarité occidentale s’effrite
honteusement.
Dans ce contexte, l’Europe trouvera toujours le prétexte et le
moyen d’expliquer au monde que les Iraniens vivent dans la détresse, et donc,
plus que jamais, il faudrait les aider en investissant dans ce pays, et en
apportant un second souffle à son économie.
Depuis 40 ans, l’Iran demeure un régime obscur sur tous les plans
ayant comme objectif de rayer de la carte l’Etat juif notamment par l’arme
atomique.
Personne ne peut prédire quel sera l’avenir de l’Iran dans les
années à venir mais une chose est certaine, Tsahal et le Mossad possèdent les
meilleurs moyens pour contrer toute éventuelle attaque de la part des
Ayatollahs obscurs et abjects.