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ERREURS ET OMISSIONS D'UN RAPPORT SUR JERUSALEM
ETABLI PAR L'UE
Par Nadav Shragal
JCPA- Institut des Affaires
contemporaines- Vol. 8, No.26
- 2 Avril 2009
Traduit et adapté par Albert
Soued, écrivain, http://alres.club.fr pour www.nuitdorient.com
Résumé-conclusions
1. Etabli en décembre 2008 et
récemment parvenu aux média, le document européen sur Jérusalem est non
équilibré et il ignore totalement les droits légaux et historiques d'Israël sur
sa capitale.
3. Il y a une vingtaine d'années,
une vague de constructions illégales a commencé sur ce site, provoquant de
significatifs dégâts, parfois irréversibles, aux vestiges archéologiques. La
municipalité de Jérusalem offre aux résidents délinquants une généreuse
compensation avec un terrain ailleurs dans la ville.
4. Au moins depuis 1864, soit
durant les 150 dernières années, Jérusalem a toujours eu une majorité juive.
Selon la loi internationale, la situation de Jérusalem provient du Mandat
britannique, où la Ligue des nations a reconnu "le lien historique entre le peuple juif et la Palestine" et a demandé "l'établissement d'un foyer national pour le peuple juif en Palestine"
6. En 1967, Israël avait accepté
que l'organisme religieux "Waqf Musulman" gère la zone du Mont du
Temple, dans l'espoir que cette attitude permettrait de prévenir un conflit
inter-religieux, à un endroit considéré comme très sensible sur le plan
mondial. Il est évident qu'il s'agissait de la part d'Israël d'une énorme
concession, qui n'est pas reconnue comme telle. En agissant ainsi, Israël a
souligné son intention d'assurer le libre accès à tout membre de toute religion
à l'ensemble des Lieux saints de Jérusalem.
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Un document interne de l'UE (Union
européenne) sur Jérusalem, préparé par les ambassadeurs européens à Tel Aviv en
décembre 2008, est parvenu aux médias en mars 2009, livré par "Le Comité
Israélien contre les démolitions d'habitations". Le rapport du chef de la
mission européenne à Jérusalem-Est accuse le gouvernement israélien de
"poursuivre activement l'annexion illégale de Jérusalem-est, notant que
ces actions israéliennes ne pourront que rendre plus difficile toute concession
éventuelle dans cette ville". Le rapport affirme qu'il y a aujourd'hui 190
000 israéliens implantés à Jérusalem-est, en plus des 96 000, regroupés dans
les larges blocs d'implantations qui entourent Jérusalem, comme Givea't Zeev,
Goush Etzion et Maa'lé Adoumim.
Partial et manquant d'objectivité, ce document ignore les droits légaux, nationaux et historiques d'Israël sur sa capitale, droits qui ne datent pas d'hier. De même, ce document montre une indifférence extrême aux liens évidents et visibles, vieux de 3000 ans entre le peuple Juif et la ville de Jérusalem. Avec les Lieux Saints, la Vieille Ville, la Sainte Vallée ou la Vallée du Roi (E'meq Hamelekh) et le Mont du Temple, l'état d'Israël, état du peuple Juif a exercé ses droits en accord avec les principes légaux et a cherché à ancrer le statut de la ville comme la capitale unifiée d'Israël.
La cité de David, un trésor
historique
L'attaque de l'UE contre les
activités israéliennes à Jérusalem concerne principalement la Cité de David,
connue également sous le nom du village arabe de Silwan, et située juste au sud
des murs de la vieille Ville, au-delà de la Porte des Immondices. Cet endroit a
été identifié par les archéologues et les historiens comme la capitale du roi
David, il y a 3000 ans. Fils de David, le roi Salomon a établi le 1er
Temple sur le mont Moriah, où Isaac a été ligaturé pour un sacrifice, endroit
connu aujourd'hui comme le Mont du Temple. Les fouilles archéologiques ont
commencé sous l'empire ottoman, se sont poursuivies sous le mandat britannique
et ensuite également sous la souveraineté israélienne, découvrant des vestiges
de la vie Juive et des objets provenant de diverses époques anciennes. Les
fouilles en ce lieu ont reçu les éloges et l'estime de la communauté
archéologique du monde entier.
On a accusé Israël de fouiller
sous les maisons palestiniennes, les mettant en danger. Ceci est de la pure
désinformation. Une partie des fouilles sont en effet effectuées sous des
maisons habitées par des arabes, mais également sous des maisons habitées par
des Juifs, sans jamais avoir constaté ni protestation ni dégât.
Le Jardin du Roi (al Boustane) est
une zone contigüe à la Cité de David, décrite dans les livres de Néhémie et
dans l'Ecclésiaste, comme dans d'autres sources historiques. Les érudits, les
visiteurs et les pèlerins attribuent cette zone aux Rois David et Salomon. Il y
a environ 20 ans, la ville de Jérusalem avait réparé le système de drainage des
eaux dans cette zone, car chaque hiver elle se transformait en un étang d'eaux
stagnantes où les moustiques et d'autres insectes pullulaient.
Des constructions nouvelles
palestiniennes envahissent le site archéologique
La décision d'Israël de drainer
les eaux stagnantes eut comme conséquence une vague de nouvelles constructions
illégales sur le site appelé le Jardin du Roi. Alors que comme tout citoyen
israélien, les résidents arabes de Jérusalem peuvent obtenir des permis de
construire, Jérusalem-Est s'étend par des constructions sans permis, à grande
échelle. Souvent les constructions sont effectuées sur des terrains publics
(par exemple, clinique, parc, site archéologique...). Pour faire face à cette
prolifération illégale dans la Cité de David, la municipalité a émis 88 ordres
de démolition en 2000. Témoignant devant la Knesset l'an dernier, Joshua
Dorfman, directeur général de l'Autorité des Antiquités, a estimé que les
constructions illégales avaient provoqué des dégâts significatifs, souvent
irréversibles aux vestiges antiques. Pourtant on n'a pu procéder qu'à un nombre
limité de démolitions.
La municipalité de Jérusalem
insiste aujourd'hui pour aller au bout des ordres de démolition. Comme cela est
devenu un sujet sensible du fait des interférences internationales, elle offre
aux résidents délinquants une compensation généreuse incluant un terrain à un
autre endroit de la ville. Soutenus par des "groupes idéologiques" et
par l'Autorité Palestinienne, les résidents arabes ont refusé l'offre et se
sont engagés dans une campagne d'incitation contre les autorités de l'état et
leur volonté d'appliquer la loi. Le Comité de la planification de la ville a
refusé en mars dernier une proposition des résidents de "blanchir"
les constructions illégales. Le maire Nir Barkat explique: "Il s'agit d'un
site stratégique sur le plan international qui doit être ouvert au public.
J'aimerais écouter ce que dirait le maire de New York Michael Bloomberg, si on
construisait illégalement à Central Park. Devra-t-il renoncer à Central Park
pour laisser ces constructions sauvages ?
Le retour juif à la Cité de David
Dans le rapport on trouve aussi un
autre prétexte pour attaquer Israël, le retour juif à la cité de David.
Quelques dizaines de familles juives ont acheté à prix d'or et légalement des
maisons à des résidents arabes et ils vivent aujourd'hui dans cette zone.
Personne n'a obligé les propriétaires à vendre leurs biens et à faire des
profits substantiels. Les ventes ont été effectuées par des individus libres
et, souvent, vidéos à l'appui afin d'éviter toute contestation ou plainte d'un
quelconque groupe mû par des motifs politiques.
Le renouveau de l'installation de
juifs dans la Cité de David est lié à l'histoire et aux liens religieux et
culturels. Les relations entre résidents arabes et juifs sont raisonnablement
amicales, tant qu'il n'y a pas intervention d'éléments politiques extérieurs
pour les perturber. La police confirme que depuis l'installation de résidents
juifs, la criminalité et les incidents nationalistes ont sérieusement décru.
Le revirement problématique de la
politique de l'UE concernant Jérusalem
Le rapport en question n'est pas
apparu dans un vide diplomatique. En fait il ne fait qu'illustrer un changement
problématique de la politique européenne à l'égard de Jérusalem qui a commencé
en
La résurrection diplomatique de
cette idée qui dénie à Israël toute souveraineté sur sa capitale unifiée a
encouragé le rejet palestinien de tout lien juif à Jérusalem. Le négociateur
Ahmed Qorei avait dit à l'époque dans le journal officiel palestinien Al Ayam
"La lettre de l'UE affirmae que Jérusalem, ouest et est, est un territoire
occupé"
Les droits d'Israël sur Jérusalem
Selon le nouveau document de l'UE
"la politique européenne sur Jérusalem est basée sur les principes énoncés
par la résolution 242 du Conseil de Sécurité de l'Onu" – cette résolution
a été rédigée après la guerre de défense dite Guerre des six Jours, en juin
1967 et approuvée unanimement le 22/11/1967. En aucun endroit cette résolution
ne mentionne Jérusalem. De plus, dans sa version anglaise qui fait foi, elle
insiste sur un retrait de "territoires", "à des frontières sûres
et reconnues". Rétrospectivement l'ambassadeur américain aux Nations Unies
en 1967, Arthur Goldberg écrivait: "Je
n'ai jamais décrit Jérusalem comme un territoire occupé… la résolution 242 ne
se réfère en aucun cas à Jérusalem, et cette omission est délibérée"
Dans ce contexte, il faut rappeler
qu'entre 1948 et 1967, pendant la gestion jordanienne de Jérusalem, en
contravention avec les obligations légales internationales, la Jordanie a
refusé l'accès aux Juifs du Mur Occidental, du Mont des Oliviers (cimetière
juif) et de tous les lieux saints juifs sous son contrôle.
Plus de 50 synagogues du quartier
Juif de la Vieille Ville ont été détruites ou désacralisées, et des centaines de
tombes juives détruites au Mont des Oliviers. La réunification de Jérusalem en
Le rapport de l'UE sur Jérusalem
ignore aussi la progression historique des droits Juifs et de leur antériorité
dans la ville. Au moins depuis 1864, soit durant les 150 dernières années,
Jérusalem a toujours eu une majorité juive. Selon la loi internationale, la
situation de Jérusalem provient du Mandat britannique, où la Ligue des nations a
reconnu "le lien historique entre le
peuple juif et la Palestine". La Ligue des Nations ne
distingue pas les droits juifs sur Jérusalem et leurs droits sur les autres
parties de la Palestine.
En 1950 la Knesset a établi
Jérusalem comme capitale de l'état d'Israël. L'armistice signé un an olus tôt
avec la Jordanie ne fixe pas les frontières entre les parties, mais seulement
les lignes de démarcation militaire, à l'issue du conflit de
Le 5 juin 1967, le 1er
ministre Lévi Eshkol a envoyé un message au roi de Jordanie Hussein lui
précisant qu'Israël n'attaquerait pas la Jordanie, à moins que celle-ci ne
l'attaque. La Jordanie a néanmoins attaqué Israël sur la frontière entre les 2
parties de la ville. Israël a libéré la vieille ville lors de la guerre qui a
suivi et la Knesset a appliqué la loi israélienne et son autorité sur la partie
orientale de la Ville.
En même temps, dans une concession
sans précédent en diplomatie contemporaine, Israël avait accepté que
l'organisme religieux "Waqf Musulman" gère la zone du Mont du Temple,
dans l'espoir que cette attitude permettrait de prévenir un conflit
inter-religieux, à un endroit considéré comme très sensible sur le plan
mondial. Il est évident qu'il s'agissait de la part d'Israël d'une énorme
concession, qui n'est pas reconnue comme telle. En agissant ainsi, Israël a
souligné son intention d'assurer le libre accès à tout membre de toute religion
à l'ensemble des Lieux saints de Jérusalem.