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Les Grands Média Ignorent
"Les Crimes les plus Horribles" du
Hamas
Par Khaled Abu Toameh
http://www.gatestoneinstitute.org/4668/media-hamas-crime
Adapté par Mordeh'aï
pour le blog malaassot.com
4/9/14
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Les milices armées du Hamas
ont commis les crimes les plus abjects.
Ce sont les Palestiniens qui ont
lancé cette accusation.
Les dirigeants du Fatah ont
divulgué que les miliciens du Hamas ont confisqué la nourriture et les
médicaments envoyés de la Cisjordanie et des "pays amis" à la bande
de Gaza. "Le Hamas a distribué une partie de l'aide à ses hommes dans
les mosquées ou vendu sur le marché noir".
Il est difficile de croire que les
journalistes n'ont pas entendu parler de ces crimes du Hamas. Mais il n'est pas
encore clair pourquoi les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme
continuent d'ignorer l'histoire.
Est-ce parce que ces histoires
manquent d'un angle anti-Israélien ?
Au cours de la récente guerre dans
la bande de Gaza, les milices armées du Hamas ont commis des crimes atroces et
des violations.
Cette accusation n'a pas été faite
par le bureau de presse du gouvernement israélien ou du porte-parole des Forces
de défense israéliennes.
Au contraire, elle l'a été par les
Palestiniens et pas seulement des Palestiniens ordinaires.
Les dirigeants de la faction du
Fatah au pouvoir en Cisjordanie ont chargé le Hamas dans une déclaration très
ferme qui a été publiée à Ramallah le 30 Août 2014.
La déclaration fait référence à la
répression faite par le Hamas sur des dizaines de membres du Fatah dans la
guerre de Gaza, lors de l'opération "Bordure protectrice", le nom
utilisé par l'armée israélienne pour décrire la guerre avec le mouvement
islamiste.
Les dirigeants du Fatah - les
membres du Comité Central de la faction, un organisme dominé par les partisans
de l'Autorité palestinienne [AP] du président Mahmoud Abbas - ont accusé les
miliciens du Hamas d'avoir tiré sur des dizaines de leurs militants dans la
bande de Gaza, aux jambes et autres parties du corps.
Ils ont accusé les milices du
Hamas de battre brutalement d'autres militants du Fatah qui, avec l'aide
d'Israël, ont été transférés ensuite pour un traitement médical dans les
hôpitaux de Cisjordanie.
Les dirigeants du Fatah ont
également accusé le Hamas d'avoir placé quelque 300 de leurs membres dans la
bande de Gaza, en résidence surveillée, pendant la guerre et ont mis ainsi leur
vie et celle de leurs familles en danger, en les exposant aux frappes aériennes
israéliennes et aux bombardements.
En plus de la répression contre leurs
membres, les dirigeants du Fatah ont divulgué que les miliciens du Hamas ont
confisqué la nourriture et des médicaments envoyés à la bande de Gaza par la
Cisjordanie et les "pays amis". "Le Hamas a distribué une
partie de l'aide à ses hommes dans les mosquées ou l'a vendue sur le marché
noir".
Les accusations du Fatah contre le
Hamas n'ont pas surpris beaucoup de Palestiniens, en particulier ceux qui
vivent dans la bande de Gaza, car ils ont assisté à quelques-unes des attaques
contre les membres du Fatah.
Ce qui est difficile à comprendre,
cependant, c'est que de nombreux journalistes étrangers qui sont entrés dans la
bande de Gaza pendant la guerre n'ont pas signalé "les crimes et les violations les plus atroces du Hamas" ! Il est difficile de croire que les journalistes n'ont pas
entendu parler de ces crimes du Hamas. Quelques journalistes ont admis plus tard qu'ils avaient
été au courant des agressions contre des membres du Fatah, mais qu'ils n'étaient
pas en mesure de couvrir l'histoire en raison des restrictions du Hamas.
Certains journalistes étrangers se
sont plaints que leurs "fixeurs" locaux qui
auraient refusé de leur fournir des informations sur les violations du Hamas,
soit par peur, soit qu'ils ne voulaient pas signaler, ce qui pouvait avoir un
impact négatif sur les Palestiniens pendant la guerre.
Les dirigeants du Fatah en
Cisjordanie ont expliqué cette semaine que, eux aussi, se sont abstenus d'accuser
le Hamas pendant la guerre "par souci
d'unité nationale"
Mais même si la demande des
journalistes étrangers qui n'étaient pas en mesure de faire un reportage sur les crimes du Hamas, -- alors
qu'ils étaient encore dans la bande de Gaza -- semble en quelque sorte valide,
il n'est toujours pas clair pourquoi ils ont continué à ignorer cette histoire. Beaucoup d'hommes du
Fatah blessés sont maintenant hospitalisés dans les hôpitaux de Ramallah,
Naplouse et Hébron en Cisjordanie auxquels les journalistes ont un accès "gratuit
et illimité".
Selon Zakariya
al-Agha, un dirigeant du Fatah dans la bande de Gaza, les hommes du Fatah ont
été transféré vers les hôpitaux de Cisjordanie, après que le Hamas leur eut
refusé un traitement médical dans la bande de Gaza. Al-Agha a mentionné le
cas d'un des militants du Fatah qui a défié l'assignation à résidence et a
quitté son domicile avec sa famille de peur d'être tué dans des frappes
aériennes israéliennes, dans le nord de la bande de Gaza. "Quand
l'homme est rentré chez lui, le Hamas l'a accusé de violer l'ordre
d'assignation à résidence et lui a tiré dans les jambes, et les hôpitaux
de Gaza ont refusé de recevoir et de le soigner "
Un des hommes du Fatah, Youssef Shaheen, du camp de réfugiés de Jebalya,
dans la bande de Gaza, a déclaré que les miliciens du Hamas l'ont enlevé alors
qu'il se tenait devant sa maison, le jour même du cessez-le-feu sous médiation
égyptienne annoncé à la fin Août. Shaheen a dit que "les hommes armés du Hamas l'ont accusé
d'avoir violé l'assignation à résidence l'ont emmené dans la zone de Sheikh Zayed et l'ont roué de coups, lui brisant ses deux jambes
lors de l'assaut".
Si ces membres du Fatah, avaient
été les victimes de l'assaut des soldats de Tsahal ou de colons juifs, leurs
photos et leurs histoires, auraient fait la "une" des principaux
journaux aux États-Unis, au Canada et en Europe. Mais malheureusement pour eux,
ils ont été abattus ou battus par d'autres Palestiniens - en l'occurrence le
Hamas. De toute évidence, ce n'est pas une histoire qui mérite d'être couverte par
les représentants des média "mainstream" de
l'Ouest.
Il est un autre aspect des crimes
du Hamas contre des membres du Fatah, dans la bande de Gaza. La répression
prouve que le discours sur l'unité palestinienne n'est rien d'autre qu'une
farce et que l'hostilité entre le Fatah et le Hamas reste plus forte que
jamais.
Le Hamas dit qu'il a mis les
hommes du Fatah en résidence surveillée pour des raisons de sécurité. Cela
signifie que le Hamas considère que les membres du Fatah dans la bande de Gaza sont
comme des collaborateurs potentiels, pour le compte d'Israël.
Les sources dans la bande de
Gaza ont déclaré que certains des dits collaborateurs qui ont été exécutés
publiquement par le Hamas pendant la guerre étaient des membres du Fatah.
La rivalité continue entre le
Fatah et le Hamas jette également des doutes sur les espoirs de certains
Israéliens, Américains et Egyptiens d'amener les forces d'Abbas dans la bande
de Gaza, à la suite de la guerre. Même si la direction du Hamas accepte de
permettre aux forces d'Abbas de se déployer à la frontière de Rafah avec
l'Egypte, les milices armées du mouvement seraient très probablement opposées à
une telle démarche.
Abbas et ses dirigeants du Fatah
en Cisjordanie continuent de parler de la nécessité d'une commission d'enquête
sur les "crimes de guerre" israéliens dans la bande de Gaza.
Pourtant, malgré leurs graves allégations contre le Hamas, ils n'appellent pas
à une enquête sur ce qu'ils appellent eux-mêmes "les crimes les plus
horribles et les violations perpétrées par le Hamas" Abbas voit probablement
les "crimes" du Hamas comme une question palestinienne interne qui
devrait être traitée par le dialogue national.
Mais la question qui demeure, c'est
pourquoi tous les journalistes internationaux et défenseurs des droits humains
continuent de fermer les yeux quand les Palestiniens commettent des atrocités
contre leur propre peuple ?
Est-ce parce que ces histoires
manquent d'un angle anti-israélien?