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Pourquoi les Palestiniens ne Veulent pas de
l'Etat Demandé par Abbas
Par Khaled Abou Toameh, journaliste israélien
http://www.gatestoneinstitute.org/4998/Palestinians-Statehood-BID
Adapté et revu par www.nuitdorient.com
31/12/14
Voir aussi les 50
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Résumé: ils ne veulent pas d'un Etat, "ma laa'ssot
?", que faire ?
« Nous sommes opposés à retrouver le chemin de négociations
"futiles". Notre peuple a le droit de poursuivre la résistance sous
toutes les formes» —appel lancé par six groupes palestiniens à Mahmoud Abbas
Président de l'AP (Autorité palestinienne) contre la résolution, qu'il a
présentée à l'ONU.
L'opposition générale parmi les Palestiniens aux demandes d'un Etat
faites par Abbas est un signe clair que beaucoup de Palestiniens restent
opposés à toute concession à Israël. C'est aussi une indication d'une vive
opposition parmi les Palestiniens, à la reprise des pourparlers de paix avec
Israël.
«Le Hamas n'acceptera rien de moins que toutes les terres
occupées en 1948» — le chef du Hamas Mahmoud Zahar.
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Il est ironique de constater que l'AP et le Président Mahmoud Abbas aient travaillé dur pour gagner le soutien de la communauté internationale pour un Etat demandé au Conseil de sécurité de l'ONU, et qu'ils aient échoué à convaincre de très nombreux Palestiniens.
Les Palestiniens représentant diverses factions, y compris le Fatah, faction de M Abbas, se sont publiquement opposés au projet de résolution tel qu'il a été présenté par la Jordanie aux Nations Unies, plus tôt cette semaine, projet qui a essuyé un refus au Conseil de Sécurité, n'obtenant que 8 voix "pour", alors qu'il en fallait 9 !
Leur principal argument est que la résolution compromet les droits des Palestiniens et inclut des concessions à Israël qui sont inacceptables pour la plupart des Palestiniens.
L'opposition farouche à la résolution montre qu'Abbas n'a pas mandat de son peuple de se lancer dans une telle démarche. Ceux qui critiquent Abbas l'accusent lui et plusieurs de ses conseillers de "détournement" de la prise de décisions, agissant à leur propre initiative.
Les dirigeants du Fatah et de l'OLP disent qu'ils n'ont jamais été consultés sur la résolution présentée, résolution qui appelle à fixer un calendrier pour un retrait israélien aux lignes d'armistice d'avant 1967.
Jamal Mohsen, membre du Comité Central du Fatah, a déclaré que lui et ses collègues ont appris le projet de résolution sur internet. Ils font valoir qu'Abbas et ses principaux conseillers n'avaient jamais présenté la résolution aux dirigeants de l'OLP et du Fatah avant de la soumettre au Conseil de Sécurité.
Plusieurs factions palestiniennes ont même demandé à Abbas de retirer la résolution du Conseil de sécurité -- un appel qui est tombé dans les oreilles d'un sourd.
Des heures après que la résolution ait été présentée au Conseil de Sécurité à New York, lundi, six groupes palestiniens ont lancé un appel urgent à Abbas de la retirer immédiatement, prétendant qu'elle compromettait les droits des Palestiniens sur les réfugiés, les prisonniers, Jérusalem et les frontières….
Les groupes palestiniens qui ont lancé l'appel contre la résolution sont: le Hamas, le Jihad islamique, le Front démocratique de libération de la Palestine, le Front populaire pour la libération de la Palestine, le Front populaire-commandement général et le Al-Sai'qa.
Ces groupes sont opposés à la résolution non seulement en raison de prétendues concessions qu'elle propose sur les questions de réfugiés, de prisonniers, de Jérusalem ou des frontières, mais aussi parce qu'elle appelle à une reprise des pourparlers de paix avec Israël, sous les auspices des Etats-Unis. Les groupes ont déclaré dans un communiqué commun: "Nous sommes opposés à un retour à la voie de négociations futiles…. Notre peuple a le droit de poursuivre la résistance sous toutes ses formes"
Certains Palestiniens se sont engagés à travailler en vue de contrecarrer la résolution, disant qu'ils ne permettraient pas à Abbas et à quelques responsables palestiniens de Ramallah de "tourner le dos à une majorité de Palestiniens".
Hassan Asfour, un ancien ministre de l'AP et membre du Conseil législatif palestinien, a conseillé à Abbas de "jeter la résolution de mauvaise augure dans la corbeille à papier la plus proche"
Asfour a ajouté: "Il y a toujours une possibilité pour le Président Abbas de revenir à son peuple avant qu'il ne soit trop tard. Il est temps pour Abbas de se plier au serment national qu'il a fait de défendre la patrie et la légitimité de la cause palestinienne"
D'autres Palestiniens ont accusé Abbas de haute trahison pour avoir soumis une résolution qui ne respecte pas les aspirations nationales des Palestiniens et offre des concessions vastes et dangereuses à Israël.
L'analyste politique palestinien Fayez Abu Shamalah a réclamé une commission d'enquête afin de responsabiliser ceux qui sont derrière la résolution: "La nature incertaine de la résolution représente une trahison politique au plus haut niveau",
"Les Palestiniens ont été trompés" etc..
L'opposition généralisée parmi les Palestiniens, aux tentatives d'établissement d'un état par Abbas au Conseil de Sécurité est un signe clair que beaucoup de Palestiniens restent opposés à toute forme de concessions à Israël. C'est aussi une indication d'une vive opposition parmi les Palestiniens, à la reprise des pourparlers de paix avec Israël.
Ceux qui s'opposent à la résolution palestinienne font également valoir qu'Abbas aurait dû aller plutôt devant la Cour Pénale Internationale pour déposer des poursuites pour "crimes de guerre" contre Israël. Pour de nombreux Palestiniens, punir Israël devrait primer sur tout établissement paisible d'un Etat palestinien.
Mais l'opposition à la résolution, qui prévoyait une solution à deux Etats, montre aussi que beaucoup de Palestiniens continuent de croire à la violence et non à la diplomatie, pensant qu'elle les amènera plus près de leurs objectifs.
Comme le Hamas leader Mahmoud Zahar a dit: "Cette résolution palestinienne est catastrophique et n'a pas d'avenir sur la terre de Palestine. L'avenir appartient à la résistance. Nous allons continuer à travailler pour libérer tout le pays et obtenir le droit au retour des réfugiés palestiniens. Le Hamas n'acceptera pas n'importe quoi-pas moins que toutes les terres occupées en 1948"
Voir aussi:
Tentative
d’Appropriation de l’Histoire Juive par les Palestiniens