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Fumée et Miroirs : 6 Semaines de Violence
à la Frontière de Gaza
Par Richard Kemp, colonel qui commandait les forces britanniques en Irlande du Nord, en Afghanistan,
en Irak et dans les Balkans. Cette analyse a été publiée à l'origine sur le
site Web de HIGH LEVEL MILITARY GROUP.
14 mai 2018
Traduction du texte original: Smoke & Mirrors: Six Weeks of
Violence on the Gaza Border – voir ci-dessous
Voir aussi les
50 derniers articles & l'Autorité Palestinienne
Depuis le 30 mars, le Hamas organise des violences à grande
échelle à la frontière de Gaza et d'Israël. Ces embrasements majeurs ont
généralement lieu le vendredi à la fin des prières dans les mosquées ; des
actions concertées mobilisant des foules de 40 000 personnes ont été constatées
dans cinq zones séparées le long de la frontière. Des violences et diverses
actions agressives, y compris des actes de nature terroristes avec explosifs et
armes à feu, ont également eu lieu à d'autres moments au cours de cette
période.
Une tempête parfaite
Le Hamas avait prévu une culmination de la violence le 14 ou le 15
mai 2018. Le 15 est la date à laquelle ils commémorent le 70ème anniversaire de
la « Nakba » (« Catastrophe ») qui a eu lieu au lendemain de la création de
l'Etat d'Israël. Mais une recrudescence de violence a été constatée le 14, jour
de l'inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem. La violence
a donc culminé les 14 et 15, deux jours qui coïncident avec la Nakba et
l'inauguration de l'ambassade américaine, mais qui marquent aussi le début du
mois de Ramadan, une période où la violence augmente au Moyen-Orient et
ailleurs.
Le Hamas avait prévu de mobiliser jusqu'à 200 000 personnes à la
frontière de Gaza, soit un doublement et plus du nombre de manifestants
constatés les années précédentes. Le Hamas semblait également déterminé à
inciter à un niveau de violence jamais atteint auparavant, avec des
pénétrations significatives de la barrière frontalière. Face à de tels projets,
il est étonnant que les chiffres en pertes humaines ne soient pas plus élevés
parmi les Palestiniens.
Outre la zone frontalière, les Palestiniens ont prévu de mener des
actions violentes à la même période, à Jérusalem et en Cisjordanie. Bien que le
15 mai soit considéré comme le point culminant de six semaines de violence à la
frontière de Gaza, les Palestiniens ont fait savoir qu'ils entendaient
maintenir un niveau de violence frontalière élevé tout au long du mois de
Ramadan.
Prétexte et réalité
La violence à Gaza a été orchestrée sous la bannière prétexte de
la « Grande marche du retour », une façon d'attirer l'attention sur ce droit au
retour dans leurs foyers d'origine que les dirigeants palestiniens promettent à
leur peuple. L'intention affichée n'était pas de manifester, mais de franchir
en masse la frontière et de cheminer par milliers à travers l'État d'Israël.
L'affirmation du « droit de retour » ne vise pas à l'exercice d'un
tel « droit », lequel est fortement contesté et doit faire l'objet de
négociations sur le statut définitif. Il s'inscrit dans une politique arabe de
longue date destinée à éliminer l'Etat d'Israël, un projet à l'encontre duquel
le gouvernement israélien s'inscrit de manière non moins systématique.
Le véritable objectif de la violence du Hamas est de poursuivre sa
stratégie de longue date de création et d'intensification de l'indignation
internationale, de la diffamation, de l'isolement et de la criminalisation de
l'État d'Israël et de ses fonctionnaires. Cette stratégie passe par la mise en
scène de situations qui obligent Tsahal à réagir avec une force meurtrière qui
les place aussitôt en position de tortionnaires qui tuent et blessent des
civils palestiniens « innocents ».
Les tactiques terroristes du Hamas
Dans le cadre de cette stratégie, le Hamas a mis au point
différentes tactiques, qui passent par des tirs de roquettes depuis Gaza sur
les villes israéliennes et la construction de tunnels d'attaque sophistiqués
qui débouchent au-delà de la frontière, à proximité de villages israéliens
voisins. Toutes ces tactiques ont pour particularité d'utiliser des boucliers
humains palestiniens - des civils, des femmes et des enfants de préférence,
forcés ou volontaires, présents toutes les fois que des attaques sont lancées
ou commandées ; des civils présents au côté des combattants, à proximité des
dépôts d'armes et de munitions. Toute riposte militaire israélienne engendre
des dommages collatéraux chez les civils.
Dans certains cas, notamment à l'occasion de la vague de violence
actuelle, le Hamas présente ses combattants comme des civils innocents ; de
nombreux faux incidents ont été mis en scène et filmés pour faire état de
civils tués et blessés par les forces israéliennes ; des scènes de violence
filmées ailleurs, notamment en Syrie, ont été présentés comme des violences
commises contre les Palestiniens.
Même stratégie, nouvelles tactiques
Après les roquettes et les tunnels d'attaque utilisés dans trois
conflits majeurs (2008-2009, 2012 et 2014), sans oublier plusieurs incidents
mineurs, de nouvelles tactiques ont été mises au point qui ont toutes le même
objectif fondamental. Les « manifestations » à grande échelle combinées à des
actions agressives sont destinées à provoquer une réaction israélienne qui
conduit à tuer et à blesser les civils de Gaza, malgré les efforts énergiques
des FDI (Forces de défense d'Israël) pour réduire les pertes civiles.
Cette nouvelle tactique s'avère plus efficace que les roquettes et
les tunnels d'attaque. Les cibles visées - dirigeants politiques de pays tiers,
organisations internationales (ONU, UE), groupes de défense des droits de
l'homme et médias – n'admettent pas que l'on réponde par la force à des
manifestations faussement pacifiques qu'ils sont tentés d'assimiler aux
manifestations réellement pacifiques qui ont lieu dans leurs propres villes.
Comme à leur habitude, ces cibles-là se montrent toujours
disposées à se laisser leurrer par ce stratagème. Depuis le début de cette
vague de violence, des condamnations véhémentes ont été émises par l'ONU, l'UE
et la CPI ; mais aussi plusieurs gouvernements et organisations des droits de
l'homme, notamment Amnesty International et Human Rights Watch ; sans parler de
nombreux journaux et stations de radio. Leurs protestations incluent des
demandes d'enquête internationale sur les allégations de meurtres illégaux
ainsi que des accusations de violation du droit humanitaire international et
des droits de l'homme par les FDI.
Les tactiques du Hamas sur le terrain
Ces manifestations sont en réalité des opérations militaires
soigneusement planifiées et orchestrées. Des foules de civils auxquelles se
mêlent des groupes de combattants sont rassemblées aux frontières. Combattants
et civils ont pour mission de s'approcher de la clôture et de la briser. Des
milliers de pneus ont été incendiés pour créer des écrans de fumée afin de
dissimuler leurs mouvements en direction de la clôture (et sans grande
efficacité, ils ont utilisé des miroirs pour aveugler les observateurs de la FDI
et les tireurs d'élite). Les pneus enflammés et les cocktails Molotov ont
également été utilisés pour briser la clôture dont certains éléments, à divers
endroits, sont en en bois.
Le vendredi 4 mai, environ 10 000 Palestiniens ont participé à des
manifestations violentes le long de la frontière et des centaines d'émeutiers
ont vandalisé et incendié la partie palestinienne de Kerem Shalom, point de
passage des convois humanitaires. Ils ont endommagé des canalisations de gaz et
de carburant qui partent d'Israël en direction de la bande de Gaza. Ce raid
contre Kerem Shalom a eu lieu à deux reprises le 4 mai. Le même jour, deux
tentatives d'infiltration ont été déjoues par les troupes de Tsahal à deux
endroits différents. Trois des infiltrés ont été tués par les soldats des FDI
qui défendaient la frontière. Dans certains cas, les infiltrés ont été arrêtés.
Le Hamas et ses miliciens ont utilisé des grappins, des cordes,
des pinces coupantes et d'autres outils pour briser la clôture. Ils ont utilisé
des drones, de puissants lance-pierres capables de tuer et blesser gravement
des soldats, des armes à feu, des grenades à main et des engins explosifs
improvisés, à la fois pour tuer des soldats israéliens et pour passer à travers
la clôture.
Cerfs-volants et ballons incendiaires
Des cerfs-volants ont été lâchés par-dessus la frontière de Gaza
afin d'incendier les cultures et l'herbe du côté israélien dans le but de
causer des dommages économiques mais aussi pour tuer et mutiler. Cela peut
sembler une arme primitive et même risible, mais le 4 mai, les Palestiniens
avaient préparé des centaines de bombes incendiaires volantes pour les déployer
en essaim en Israël, afin d'exploiter au mieux une vague de chaleur intense.
Seules des conditions de vent défavorables ont empêché le déploiement de ces
cerfs-volants empêchant ainsi des dommages sérieux potentiels.
Dans plusieurs cas, les cerfs-volants en feu ont provoqué des
incendies. Ainsi, le 16 avril, un champ de blé a été incendié côté israélien.
Le 2 mai, un cerf-volant incendiaire parti de Gaza a provoqué un incendie
majeur dans la forêt de Be'eri dévastant de vastes zones boisées. Dix équipes
de pompiers ont été nécessaires pour juguler l'incendie. Des ballons
incendiaires ont également été utilisés par le Hamas, notamment le 7 mai, l'un
d'eux a réussi à incendier un champ de blé près de la forêt de Be'eri. Israël
évalue à plusieurs millions de shekels, les dommages économiques résultants des
incendies causés par les cerfs-volants et les ballons.
Si le Hamas avait traversé
Jusqu'à présent, le Hamas n'a pas réussi de percée significative à
travers la clôture. S'ils y arrivaient, il faut s'attendre à ce que des
milliers de Gazaouis se déversent par ces brèches parmi lesquels des
terroristes armés tenteraient d'atteindre les villages israéliens pour y
commettre des assassinats de masse et des enlèvements.
Le Hamas a tenté d'ouvrir une brèche au point-frontière le plus
proche du kibboutz Nahal Oz, objectif qui pourrait être atteint en 5 minutes ou
moins par des hommes armés prêts à tuer.
Dans ce scénario, ou des terroristes armés sont indiscernables de
civils non armés, qui eux-mêmes représentent une menace physique, il est
difficile de voir comment les FDI pourraient éviter d'infliger de lourdes
pertes pour défendre leur territoire et de leur population.
Forces de défense d'Israel (IDF) : une
risposte graduée
Les FDI ont été obligées d'agir avec une grande fermeté - pour
empêcher toute pénétration - y compris à l'aide de tirs réels (qui ont parfois
été meurtriers) et malgré une condamnation internationale lourde et inévitable.
Compte tenu de leur expérience des violences passées, les FDI ont
adopté une réponse graduée. Ils ont largué des milliers de tracts et ont
utilisé les SMS, les médias sociaux, les appels téléphoniques et les émissions
de radio pour informer les habitants de Gaza et leur demander de ne pas se
rassembler à la frontière ni de s'approcher de la barrière. Ils ont contacté
les propriétaires de compagnies de bus de Gaza et leur ont demandé de ne
transporter personne à la frontière.
La coercition exercée par le Hamas à l'encontre de la population
civile a rendu ces tentatives de dissuasion inutiles. Les FDI ont alors utilisé
des gaz lacrymogènes pour disperser les foules qui approchaient de trop près la
clôture. Dans un effort innovant pour atteindre à plus de précision et
d'efficacité, des drones ont parfois été utilisés pour disperser les gaz
lacrymogènes. Mais, les gaz lacrymogènes ont une efficacité limitée dans le
temps, sont sensibles aux sautes de vent, et leur impact est également réduit
quand la population ciblée sait comment en atténuer les effets les plus graves.
Ensuite, les forces de Tsahal ont utilisé des coups de semonce,
des balles tirées au-dessus des têtes. Enfin, seulement lorsque c'était
absolument nécessaire (selon leurs règles d'engagement), des munitions à balles
ont été tirées dans le but de neutraliser plutôt que de tuer. Bien que tirer
pour tuer eut pu passer pour une riposte légale dans
certains cas, les FDI soutiennent que même dans ce cas, ils n'ont tiré que pour
encapaciter (sauf dans les cas où ils avaient affaire à une attaque de type
militaire, comme des tirs contre les forces de Tsahal). Dans tous les cas, les
forces de Tsahal fonctionnent selon des procédures opérationnelles standard, rédigées
en fonction des circonstances et compilées en collaboration avec diverses
autorités des FDI.
Néanmoins, ces échanges de tirs ont généré des morts et de
nombreux blessés. Les autorités palestiniennes affirment qu'une cinquantaine de
personnes ont été tuées jusqu'à présent et que plusieurs centaines d'autres ont
été blessées. Israël estime que 80% des personnes tuées étaient des terroristes
ou des sympathisants actifs. Le prix - en vies humaines, en souffrance et
réprobation de l'opinion publique internationale - a sans aucun doute été élevé
; mais la barrière n'a pas été pénétrée de manière significative et un prix
encore plus élevé a donc été évité.
Condamnation internationale, aucune
solution
Beaucoup ont estimé qu'Israël n'aurait pas dû répondre comme il
l'a fait à la menace. Mladenov, envoyé des Nations Unies au Moyen-Orient, a
jugé la riposte d'Israël « scandaleuse ». Le Haut-Commissaire des Nations Unies
aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad al-Hussein, a condamné l'usage d'une « force
excessive ». Le Procureur de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, a
affirmé que « la violence contre les civils - dans une situation comme celle
qui prévaut à Gaza - pourrait constituer un crime au regard du Statut de Rome
de la CPI ».
Pourtant, en dépit de leurs condamnations, aucun de ces
fonctionnaires et experts, n'a été en mesure de proposer une riposte adaptée
viable pour empêcher le franchissement violent des frontières israéliennes.
Certains affirment que les troupes israéliennes ont fait un usage
de la force disproportionné en tirant à balles réelles sur des manifestants qui
ne menaçaient personne. L'UE a ainsi exprimé son inquiétude sur l'utilisation
de balles réelles par les forces de sécurité israéliennes. Mais les soi-disant
« manifestants » représentaient une menace vitale réelle.
Aujourd'hui, le droit international admet l'usage de munitions
réelles face à une menace sérieuse de mort ou de blessure, et quand aucun autre
moyen ne permet d'y faire face. Il n'y a aucune exigence que la menace soit «
immédiate » - une telle force peut être utilisée quand elle apparait «
imminente »; c'est-à-dire au moment où une action agressive doit être empêchée
avant qu'elle ne mute en menace immédiate.
La réalité est que, dans les conditions créées délibérément par le
Hamas, il n'existait aucune étape intermédiaire efficace pour éviter de tirer
sur les manifestants les plus menaçants. Si ces personnes (qu'on peut
difficilement appeler de simples « manifestants ») avaient été autorisées à
atteindre la barrière, le risque vital serait passé d'imminent à immédiat ; il
n'aurait pu être évité qu'en infligeant des pertes beaucoup plus grandes, comme
il a été mentionné précédemment.
Échec de la compréhension par la
communauté internationale
Ceux qui soutiennent que Tsahal n'aurait pas dû tirer à des balles
réelles, exigent en fait que des dizaines de milliers d'émeutiers violents (et
parmi eux, des terroristes) soient laissés libres de faire irruption en
territoire israélien. Il aurait fallu attendre avant d'agir que des civils, des
forces de sécurité et des biens matériels soient en danger, alors qu'une
riposte précise et ciblée contre les individus les plus menaçants a permis
d'éviter à ce scénario catastrophique de devenir réalité.
Certains ont également soutenu qu'ils n'existe
aucune preuve de « manifestant » porteur d'une arme à feu. Ils ne comprennent
pas que ce type de conflit n'oppose pas des soldats en uniforme qui
s'affrontent ouvertement et en armes sur un champ de bataille. Dans ce
contexte, les armes à feu ne sont pas nécessaires pour présenter une menace. En
fait, c'est même le contraire compte tenu des objectifs et du mode de
fonctionnement. Leurs armes sont des pinces coupantes, des grappins, des
cordes, des écrans de fumée, du feu et des explosifs cachés.
Le Hamas a passé des années et dépensé des millions de dollars à
creuser des tunnels d'attaque souterrains pour tenter d'entrer en Israël - une
menace sérieuse qui implique des pelles, pas des armes à feu. Tout en
continuant à creuser des tunnels, ils ont agi au grand jour mais fondus au sein
d'une population civile utilisée couverture - les armes ne surgissant qu'une
fois l'objectif de pénétration massive atteint. Un soldat qui attendrait de
voir une arme à feu pour tirer signerait son propre arrêt de mort, et celui des
civils qu'il ou elle a pour mission de protéger.
Des critiques ont été formulées (en particulier par Human Rights
Watch) à l'encontre de responsables israéliens qui auraient sciemment accordé
leur feu vert aux agissements illégaux des soldats. Par exemple, HRW cite comme
preuve certains commentaires publics du chef d'état-major de Tsahal, du
porte-parole du Premier ministre et du ministre de la Défense.
Il ne leur est sans doute pas venu à l'esprit que ces
fonctionnaires exercent leur autorité par des canaux de communication privés et
non à travers des médias publics. Par ailleurs, leurs commentaires ne sont pas
des instructions aux troupes mais des avertissements lancés aux civils de Gaza
pour réduire le niveau de violence et apaiser les craintes légitimes des
Israéliens vivant en zone frontalière. Quand le chef d'état-major dit qu'il
positionne « 100 tireurs d'élite à la frontière », il ne fait que verbaliser
son devoir légal de défendre son pays ; il ne faut y voir aucun aveu d'une
intention d'outrepasser l'usage légal de la force.
Certains groupes de défense des droits de l'homme (y compris à
nouveau HRW) et nombre de journalistes ont critiqué l'usage de la force par
l'armée israélienne au motif qu'aucun soldat n'a été blessé. Ils en ont publiquement
conclu que la riposte de Tsahal avait été « disproportionnée ». Comme cela
arrive souvent quand de soi-disant experts commentent les opérations militaires
occidentales, les réalités des opérations de sécurité et les impératifs légaux
sont mal compris – quand ils ne sont pas déformés -. En effet, il n'est pas
nécessaire d'afficher une blessure pour démontrer l'existence d'une menace
réelle. Le fait que les soldats de Tsahal n'aient pas été grièvement blessés
démontre seulement leur professionnalisme militaire, et non l'absence de
menace.
Il a également été affirmé qu'en l'absence de conflit armé,
l'usage de la force à Gaza est régi par la charte internationale des droits de
l'homme et non par les lois régissant les conflits militaires. Il s'agit là d'une
interprétation erronée : toute la bande de Gaza est une zone de guerre définie
comme telle par l'agression armée de longue date du Hamas contre l'Etat
d'Israël. Par conséquent, dans cette situation, les deux types de loi sont
applicables, en fonction des circonstances précises.
Il est licite pour Tsahal de combattre et de tuer tout combattant
ennemi identifié comme tel, n'importe où dans la bande de Gaza conformément aux
lois de la guerre, que cet ennemi soit en uniforme ou non, armé ou non,
représentant ou non une menace imminente, attaquant ou fuyant. Dans la pratique
cependant, il apparait que face à des émeutes violentes, les FDI ont agi en
supposant que tous les acteurs sur le terrain étaient des civils (contre
lesquels il n'est pas nécessaire de recourir à la force létale au premier
recours) à moins que l'évidence démontre le contraire.
Faire le jeu du Hamas
Nombreux aussi ont été ceux qui ont affirmé que le gouvernement
israélien a refusé de mener une enquête officielle sur les décès survenus. Encore
une fois l'assertion est complètement fausse. Les Israéliens ont déclaré qu'ils
examineraient les incidents sur la base de leur système juridique, lequel jouit
d'un respect unanime au plan international. En revanche, le gouvernement
israélien a explicitement refusé une enquête internationale, tout comme les
Etats-Unis, le Royaume-Uni ou toute autre démocratie occidentale l'aurait fait
dans la même situation.
Toutes ces fausses critiques de l'action israélienne, ainsi que
les menaces d'enquêtes internationales, de renvoi d'Israël devant la CPI et de
recours à une juridiction universelle contre les responsables israéliens
impliqués dans cette situation, font le jeu du Hamas. Ils valident
l'utilisation de boucliers humains et la stratégie du Hamas d'obliger au
meurtre de leurs propres civils. Les implications débordent largement ce
conflit. Comme l'ont démontré de précédents épisodes de violence, les réactions
internationales de ce type, y compris une condamnation injuste, généralisent
ces tactiques et augmentent le nombre de morts parmi les civils innocents dans
le monde entier.
Plus de violence à venir ?
Cette campagne du Hamas peut entraîner des pertes massives dans la
population palestinienne. Il est non moins probable que la condamnation des
médias, des organisations internationales et des groupes de défense des droits
de l'homme va se généraliser. Ceux qui ont un agenda anti-américain et
anti-israélien lieront inévitablement cette violence à la décision du président
Trump d'ouvrir l'ambassade américaine à Jérusalem.
Action future
La nouvelle tactique du Hamas a eu beaucoup de succès en dressant
contre Israël des personnalités de la communauté internationale et en
endommageant sa réputation. Il est probable que les effets continueront à se
faire sentir longtemps après la fin de cette vague de violence.
Il faut s'attendre à des condamnations supplémentaires de la part
d'acteurs internationaux, tels que les divers organismes des Nations Unies,
ainsi que des rapports spécifiques produits par des rapporteurs spéciaux des
Nations Unies. Des tentatives d'inciter le Procureur de la CPI à examiner ces
incidents auront lieu, ainsi que des initiatives de procédures judiciaires
lancées par différents États (en utilisant la « compétence universelle ») pour
tenter de diffamer et même d'arrêter des responsables militaires et des
politiciens israéliens.
Inévitablement, le Hamas et d'autres groupes palestiniens vont
renouveler cette tactique à l'avenir. Pour atténuer cela, Israël se prépare à
renforcer la frontière de Gaza pour rendre toute tentative de pénétration plus
difficile sans recourir à la force létale. (Ils travaillent déjà sur une
barrière souterraine pour empêcher la pénétration par effet tunnel.) Cependant,
il s'agit d'un projet à long terme et la possibilité d'étanchéifier la
frontière au point de la rendre impénétrable demande à être clarifiée.
En outre, Tsahal porte aujourd'hui une attention accrue aux armes
non létales. Mais en dépit d'importantes recherches menées au plan
international, aucun système viable et efficace ne peut fonctionner dans de
telles circonstances.
Les amis et alliés d'Israël peuvent agir pour contrer la
propagande anti-israélienne du Hamas, et faire pression sur les dirigeants
politiques, les groupes de défense des droits de l'homme, les organisations
internationales et les médias pour éviter une fausse condamnation d'Israël ; il
faut également lutter contre les réclamations d'une action internationale comme
d'une enquête unilatérale des Nations Unies et ses résolutions. Un tel rejet,
de préférence accompagné d'une forte condamnation de la tactique violente du
Hamas, pourrait contribuer à décourager l'utilisation de tels plans d'action.
Bien entendu, face à un agenda anti-israélien aussi profondément enraciné, de
telles recommandations sont plus faciles à formuler qu'à mettre en pratique.
--
by Richard Kemp
High Level Military Group
May 14, 2018
https://www.gatestoneinstitute.org/12303/gaza-border-violence
§ Hamas's use of actual smoke and mirrors to conceal its aggressive
manoeuvring on the Gaza border is the perfect metaphor for a strategy that has
no viable military purpose but seeks to deceive the international community
into criminalising a democratic state defending its citizens.
§ The UN and EU, NGOs, government officials and media — primary
targets for Hamas — have been willingly taken in. For example a Guardian
headline, 'The use of lethal force to cow nonviolent demonstrations by
Palestinians', blatantly misrepresents the violent reality that has been plain
for all to see. Likewise the NGO Human Rights Watch claims that we are seeing a
movement to 'affirm Palestinians' internationally-recognised right of return'.
§ In reality these demonstrations are far from peaceful and do not
pursue any so-called 'right of return'. Rather they are carefully planned and
orchestrated military operations intended to break through the border of a
sovereign state and commit mass murder in the communities beyond, using their
own civilians as cover. The purpose: to criminalise and isolate the State of
Israel.
§ Hamas are planning to achieve maximum violence at the Gaza border
on either the 14th or 15th May, coinciding with the 70th anniversary of the
declaration of the State of Israel, the opening of the US embassy in Jerusalem
and the start of Ramadan — a perfect storm.
Since 30th March Hamas has been
orchestrating large-scale violence on the border between Gaza and Israel. The
major flare-ups have generally occurred on Fridays, following mosque prayers,
when we have repeatedly seen concerted action involving crowds of up to 40,000
people in five separate areas along the border. Violence and aggressive
actions, including specific acts of terrorism involving explosives and
firearms, have also occurred at other times during this period.
Hamas intend to continue this
violence until the 14th or 15th of May 2018. The 15th is the date they will
commemorate as the 70th anniversary of 'Nakba' Day - 'Castastrophe' Day, the
day after Israel's declaration of statehood. There is however speculation that
an upsurge in violence is now planned for the 14th, coinciding with the opening
of the US embassy in Jerusalem. It is expected that the violence will reach a
culminating point of intensity on one or both of those days, which, as well as
coinciding with Nakba Day and the embassy opening, are also at the start of the
Islamic month of Ramadan, when violence usually increases in the Middle East
and elsewhere.
Hamas is currently planning to
mobilise up to 200,000 people to the Gaza border, which — if it materialises —
will be well over twice the maximum number seen previously. Hamas will also be
determined to incite greater violence than ever before, and to make significant
penetrations of the border fence. In the face of such efforts it is likely that
there will be very high casualty figures among Palestinians.
In addition to the border area, there are Palestinian plans for significant
violence elsewhere around this time including in Jerusalem and the West Bank.
Although 15th May was originally intended as the culmination of six weeks'
violence on the Gaza border, Palestinians have recently declared an intent to
maintain their aggression at the border throughout the month of Ramadan.
The Gaza violence has been
orchestrated under the pretext of the 'Great March of Return', a demonstration
to draw attention to what Palestinian leadership consider to be a right of
return of their people to homes in Israel. The stated intention is not just to
demonstrate, but to actually break through the border fence en masse and
physically march in their thousands through the State of Israel.
The intention of the 'right of
return' of course is not actually the exercise of such a 'right', which is
strongly contested, and is in any case the subject of final status
negotiations. It is well understood as a long-standing Arab policy intended to
eliminate the State of Israel and has of course been consistently rejected by
the Israeli government.
The real goal of Hamas's violence
is to continue their long-standing strategy of creating and intensifying
international outrage, vilification, isolation and criminalisation of the State
of Israel and its officials. This strategy includes creating situations which
compel the IDF to respond with lethal force so that they are seen to kill and
wound 'innocent' Palestinian civilians.
Within this strategy, Hamas have
used a range of tactics which include firing rockets from Gaza into Israeli
population centres and constructing sophisticated attack tunnels under the Gaza
border into nearby Israeli communities. Critical elements of these tactics are
the use of Palestinian human shields — civilians, often including women and
children, who are either forced or volunteer to be present in locations from
where attacks are launched or commanded; or where fighters, combat supplies and
munitions are located; so that Israeli military response will include potential
harm to these civilians.
In some cases, including during the
current wave of violence, we have seen Hamas present their fighters as innocent
civilians; numerous fake incidents staged and filmed which purport to show
civilians being killed and wounded by Israeli forces; and films of violence
from elsewhere, eg Syria, portrayed as violence against Palestinians.
Following the use of rockets and
attack tunnels, in three major Gaza conflicts (2008-2009, 2012 and 2014), as
well as in other more isolated incidents, we now observe the use of a new
tactic with the same fundamental purpose. This is the creation of large-scale
'demonstrations' combined with aggressive actions again intended to lure
Israeli defensive action that leads to killing and wounding of Gaza civilians,
despite strenuous IDF efforts to avoid such civilian casualties.
In some respects this new tactic is
more effective than the use of rockets and attack tunnels, because the primary
targets for these activities — political leaders, international organisations
(eg UN, EU), human rights groups and media — find it harder to understand the
use of lethal force against what are falsely portrayed as peaceful
demonstrations which they can equate to similar activities in their own cities.
As always, many elements of these
primary targets have been ready and willing to be taken in by this ploy. Since
the start of this spate of violence we have seen vehement condemnations from
the UN, EU and ICC; from several governments and human rights organisations
including Amnesty International and Human Rights Watch; and from many
newspapers and broadcast media stations. These have included demands for
international inquiries into allegations of unlawful killing and accusations of
breaches of international humanitarian law and human rights law by the IDF.
Hamas's tactics in these carefully
planned and orchestrated military operations is to mass crowds at border
locations and to use their fighters as well as groups of civilians to approach
and penetrate the fence. They have used smoke screens created by thousands of
burning tires to obfuscate their movements towards the fence (and rather
ineffectively have attempted to use mirrors to blind IDF observers and
sharp-shooters). They have also used burning tires and petrol bombs to attempt
to breach the fence, which includes wooden components, in various places.
On Friday 4th May, among approx
10,000 Palestinians participating in violent demonstrations along the border,
hundreds of rioters vandalised and set ablaze the Palestinian side of the Kerem
Shalom humanitarian goods crossing site. They damaged pipes that carry gas and
fuel from Israel into the Gaza Strip. This destructive action against the
crossing point was repeated on Friday 4th May. Also on 4th May, two
infiltration attempts were thwarted by IDF troops at two separate locations.
Three of the infiltrators were killed by IDF troops defending the border. In other cases, the IDF have arrested some of those
attempting infiltration.
In addition Hamas and their cohorts
have deployed grappling irons, ropes, wire cutters and other tools to break
down the fence. They have used drones, potentially lethal slingshots to hurl
rocks at soldiers, firearms, hand grenades and improvised explosive devices,
both to kill Israeli soldiers and to penetrate the fence.
Burning kites have been flown from
Gaza across the border intended to ignite crops and grass on the Israeli side
to cause economic damage and to kill and maim. These may sound like a primitive
and even laughable weapon, yet on 4th May Palestinians had prepared hundreds of
firebomb kites, intending to fly them as swarms into Israel, exploiting an
intense heat wave. Only adverse wind conditions prevented their deployment and
potential serious harm.
In several cases burning kites have
caused fires to break out. For example, on 16th April a wheat field was burned
on the Israeli side of the border. On 2nd May a firebomb kite launched from
Gaza caused a major fire in the Be'eri Forest burning large areas of woodland
and requiring 10 firefighter teams to extinguish. Incendiary balloons have also
been tried by Hamas, including on 7th May when a balloon set fire to a wheat
field near the Be'eri Forest. Israel has estimated an economic loss of several
million shekels as a result of fires caused by kites and balloons.
So far Hamas has not succeeded in
significant penetrations of the fence. If however they did, it is to be
expected that they would seek to pour thousands of people through the gaps.
Among them would be armed terrorists intent on reaching Israeli communities and
carrying out mass murder and abductions.
One of the places Hamas attempted
to breach is adjacent to the kibbutz of Nahal Oz, just a few hundred yards from
the border — a dash that could be achieved in 5 minutes or less by gunmen
intent on slaughter.
In this scenario, with armed
terrorists indistinguishable from unarmed civilians, who themselves often also
pose a violent threat, it is hard to see how the IDF could avoid inflicting
heavy casualties in defence of their territory and people.
This is why the IDF has been
obliged to act so robustly — to prevent this situation from materialising —
including by use of live fire (which has occasionally been lethal) and despite
heavy and inevitable international condemnation.
As in their reactions to previous
bouts of violence, the IDF have adopted a graduated response. They airdropped
thousands of leaflets and used SMS, social media, phone calls and radio
broadcasts to warn the people of Gaza not to gather at the border
or approach the fence. They contacted Gaza bus company owners and asked them
not to transport people to the border.
When these appeals were nullified
by Hamas coersion against the civilian population the IDF used tear gas to
disperse the crowds that approached the fence. In an innovative effort to
increase precision and effectiveness they sometimes used drones to deliver the
teargas. Yet tear gas does not always provide a solution, as its effectiveness
is limited by time and wind conditions, and by the ability of people to
mitigate its most serious effects against them.
Next, IDF forces used warning
shots, fired overhead. Finally, only where absolutely necessary (by their rules
of engagement), ball ammunition was used, aimed to disable rather than kill.
Although in some cases, shooting to kill would have been lawful, the IDF
maintain that even then, they still only fired shots to disable (except in
cases which were clear instances of military attacks, such as shooting attacks
against IDF forces). In all cases, the IDF forces operate according to standard
operating procedures, drafted to suit the circumstances and compiled in
conjunction with various authorities in the IDF.
Nevertheless, several died as a
result of this gunfire and many more were wounded. Palestinian authorities
claim approximately 50 people have been killed up to now and hundreds more
wounded. Of those killed, Israel assesses that 80% were terrorist operatives or
individuals associated with them. The price — in human life, suffering and
adverse international opinion — has undoubtedly been high; but the fence has
not been significantly penetrated and an even higher price has therefore been
avoided.
Many have argued that Israel should
have acted differently in response to this threat, including UN Middle East
envoy Mladenov who condemned Israel's actions as 'outrageous'. The UN High
Commissioner for Human Rights, Zeid Ra'ad al-Hussein, condemned the use of
'excessive force' by Israel. The ICC Prosecutor for the International Criminal
Court, Fatou Bensouda, asserted that 'violence against civilians — in a
situation such as the one prevailing in Gaza — could constitute crimes under
the Rome Statute of the ICC.'
Yet despite their condemnations,
none of these officials, or any other experts, has so far put forward any
viable alternative courses of action to prevent violent penetration of Israel's
borders.
Some have contended that Israeli
troops used excessive force because they fired live bullets against
demonstrators who posed no imminent threat to life, including the EU who have
expressed alarm over 'the use of live ammunition by Israeli Security Forces as
a means of crowd control'. In fact, the so-called 'demonstrators' did pose an
imminent threat to life.
Today, it is well accepted in
international law that live ammunition can be used when there is a serious
threat of death or injury, and where no other means have succeeded in
confronting the threat. There is no requirement that the threat be 'immediate'
— rather, such force can be used at the point when it becomes 'imminent'; ie
when there is no intermediate stage in which an aggressive action can be
prevented before it becomes an immediate threat.
The reality is that, under the
conditions deliberately created by Hamas, there was no effective intermediate
step that could have been taken short of shooting those who posed a threat. Had these people (who can hardly be called mere
'demonstrators') been permitted to reach the fence and breach it there would
have been not just an imminent but an immediate threat to life which could only
have been prevented by inflicting far higher casualties, as mentioned above.
Those who argue that the IDF should
not have resorted to live ammunition in this situation are in fact arguing that
they should have waited to act until tens of thousands of violent rioters (and
amongst them, terrorists) had stormed into Israeli territory and were
perilously close to Israeli civilians, security forces and property, rather
than using pointed and accurate force against those individuals posing the
greatest threat in order to avoid that catastrophic scenario from becoming
reality.
Some have also contended that they
could find no evidence of any 'protester' using firearms. They fail to
understand that this type of conflict is not about uniformed armies confronting
each other openly carrying guns. In these circumstances firearms are not needed
to present a threat. In fact the opposite is the case given their known
objectives and modus operandi. Their weapons are wire cutters, grappling hooks,
ropes, smokescreens, fire and concealed explosives.
Hamas has spent years and millions
of dollars digging attack tunnels underground trying to get into Israel — a
serious threat that involves spades, not guns. Now, as well as continuing to
dig tunnels, they are trying above ground, using their population as cover —
the guns will only be pulled out once they have achieved their aim of forcing a
mass penetration. A soldier waiting for a gun to appear would be signing his
own death warrant, and that of the civilians he or she is there to protect.
There has been criticism
(especially by Human Rights Watch) that Israeli officials allegedly green-lighted
illegal actions by soldiers. For example HRW cite comments made by the IDF
Chief of Staff, the Prime Minister's spokesman and the Defence Minister as
evidence of incitement.
It presumably hasn't occurred to
them that these officials exercise authority through private communication
channels not in public media, and that such comments are not instructions to
troops but warnings to Gaza civilians made in order to reduce the prospects of
violence; and to allay the valid fears of Israelis living close to the border.
When the Chief of Staff says he is positioning '100 snipers on the border' that
is an expression of his lawful duty to defend his country, not an admission of
intention to use unlawful force.
Some human rights groups (again
including HRW) and media commentators have criticised use of force by the IDF
on the basis that there have been no reports of injuries to soldiers. They have
suggested that this indicates a 'disproportionate'
response by the IDF. As so often in commenting on the operations of Western
forces these so-called experts misunderstand — or misrepresent — the realities
of security operations and the dictates of the law. And indeed it is not
necessary to show harm in order to demonstrate the existence of a real threat.
The fact that IDF soldiers were not seriously wounded demonstrates their
military professionalism, not the lack of threat.
We have also seen the claim that,
in the absence of armed hostilities, the use of force in Gaza is governed by
international human rights law not the laws of armed conflict. This is in fact
a false position: the whole of Gaza is a war zone, made so by Hamas's long
standing armed aggression against the State of Israel. Therefore in this
situation both types of law are applicable, depending on the precise
circumstances.
It is lawful for the IDF to engage
and kill an identified enemy combatant anywhere in Gaza in accordance with the
laws of war, whether in or out of uniform, whether armed or unarmed, whether or
not presenting an imminent threat, whether attacking or running away. In
practice however, in contending with the violent riots, the IDF seems to have
been operating on the assumption that all persons are civilians (and thus do
not resort to lethal force as a first resort) unless it is clearly apparent to
be otherwise.
There have been numerous claims
that the Israeli government has refused to carry out any official inquiry into
the deaths incurred. Again this is entirely false. The Israelis have stated
that they will examine incidents using their own internationally-respected
legal systems. What the Israeli government said is that it refuses to bow down
to calls for an international inquiry, just as the US, UK or any other Western
democracy would also refuse.
All of these false criticisms of
Israeli action, as well as threats to initiate international investigations, to
put Israel in front of the ICC and to invoke universal jurisdiction against
Israeli officials involved in dealing with this situation, play into the hands of
Hamas. They validate the use of human shields and Hamas's strategy of forcing
the killing of their own civilians. The implications are wider than just for
this conflict. As we have seen in earlier bouts of violence, similar
international reactions, including unjust condemnation, causes more widespread
use of such tactics and increases deaths among innocent civilians worldwide.
As mentioned above it is probable
that we will see even more deaths than we have seen so far when Hamas's
campaign reaches it's planned culmination on 14th or 15th May, potentially
resulting in mass casualties among Palestinians. It is equally probable that we
will see commensurately heightened condemnation in the media and among
international organisations and human rights groups. Those with an anti-US as
well as an anti-Israel agenda will also inevitably link this violence to
President Trump's decision to open the US embassy in Jerusalem.
Hamas's new tactic has had
significant success in turning elements of the international community against
Israel and causing damage to its reputation. It is probable that even after
this wave of violence concludes the effects will continue to be felt.
There is likely to be additional
efforts to initiate additional condemnations by international actors, such as
the various UN bodies, as well as dedicated reporting by UN Special
Rapporteurs. In addition, there are likely to be efforts to drag the ICC
Prosecutor into examining these incidents, as well as to trigger legal
proceedings in different states (using 'universal jurisdiction') to try and
smear or even have arrested will be invoked against IDF personnel and Israeli
politicians.
Inevitably, Hamas and other
Palestinian groups will try the same tactic again in the future. To mitigate
this, Israel is reportedly preparing to strengthen the Gaza border fence to
make penetration more difficult without having to resort to lethal force. (They
are already working on an underground barrier to prevent penetration by
tunnelling.) However, this is a long-term project and the extent to which an
impenetrable barrier can be produced is not clear.
In addition, the IDF is giving
increased consideration to non-lethal weapons. To date, despite significant
international work in this area, no viable and effective system has been
developed that would work effectively in such circumstances.
An area in which Israel's friends
and allies can assist is countering the anti-Israel propaganda that Hamas seeks
to generate, including pressuring political leaders, human rights groups,
international organizations and the media to avoid false condemnation of
Israel; and rejecting demands for international action such as one-sided UN
investigations and resolutions. Such push-back, preferably accompanied by
strong condemnation of Hamas's violent tactics, could help discourage further
use of this course of action. Of course, in the face of a heavily entrenched
anti-Israel agenda this is more easily said than done.
Colonel Richard Kemp commanded
British forces in Northern Ireland, Afghanistan, Iraq and the Balkans. This
analysis was originally published on the HIGH LEVEL MILITARY GROUP website, and
is reprinted here with the kind permission of the author.