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Origines du Nationalisme Moderne Palestinien
Nations pour Israël- Eli Tsour
MCI- Maison Communautaire Israélite
La Rochelle
01/06/24
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L’émergence du nationalisme arabe palestinien est étroitement lié aux trois grands totalitarismes du vingtième siècle :
· Le mouvement islamiste des Frères musulmans, fondé il y a presque un siècle en Égypte par Hassan el-Banna (Grand-Père du prédicateur genevois Tariq Ramadan), qui a exploité la cause de la Palestine arabe avec l’aide active du père fondateur du mouvement national palestinien, le Grand Mufti de Jérusalem, Hadj Amin al-Husseini ;
· L’Allemagne Nazie, qui s’est servie du nationalisme arabe pour combattre ses deux ennemis irréductibles, l’Angleterre et les Juifs ;
· Et enfin, l’URSS et ses satellites.
Le lien de parenté idéologique entre le
national-socialisme et le nationalisme arabo-musulman actif remonte aux années
1930… Il ne s’agit pas d’un phénomène marginal, confiné à quelques mouvements
radicaux isolés mais bien, dès ses origines, d’une similitude d’objectifs, de
moyens et d’ennemis : les protectorats
britannique et français et surtout, les Juifs.
Le parallèle entre l’Islam et le national-socialisme et sa judéophobie dans l’Allemagne des années 1930 ne relève pas du hasard historique.
Il y avait, depuis 1868, une colonisation allemande en Palestine (Jaffa, Sonora, Haïfa et Jérusalem) issue de la Tempelgesellschaft, dissidente de l’église du Wurtemberg.
Le ralliement, dès les années 1930, de cette colonie aux thèses et programme du Parti Nazi, le NSDAP, relevait d’un véritable attachement patriotique et idéologique.
Au début des années 1930, la communauté regroupait environ 2500 personnes qui méprisaient les juifs, dont les succès agricoles et sociaux menaçaient le projet de dominer à terme la région, en y établissant une vraie colonie germanophile.
Plus de 75% des Allemands résidents en Palestine, sous mandat britannique, avaient alors leurs cartes d’adhérents au parti National-Socialiste. Des sections de Hitlerjugend – la Jeunesse Hitlérienne, furent créées à Sonora et à Haïfa.
Les services du renseignement nazi partirent de deux principes :
· Le Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini avait démontré sa haine des Juifs en fomentant les pogroms de 1920 et de 1929.
· Il avait réussi à se rendre indispensable aux britanniques en affirmant être le seul à pouvoir apaiser les insurrections arabes qui couvaient. Insurrections, par ailleurs, déclenchées par lui-même, agissant comme un pompier pyromane.
Les nazis trouvaient donc chez le Grand Mufti Amin al-Husseini, et dans ses réseaux en Palestine et en Égypte (les Frères Musulmans), un appui solide et précieux.
Lors de l’insurrection arabe de 1936, seuls les véhicules allemands arborant, à la demande des milices arabes, un fanion à croix gammée, étaient autorisés à traverser les zones contrôlées par leurs miliciens, les véhicules britanniques ou juifs étant systématiquement mitraillés.
Durant cette insurrection, le grand Mufti Amin al-Husseini applique les méthodes nazies en ce qui concerne l’établissement d’une dictature répressive dans les zones contrôlées par ses forces :
· La charia est imposée avec rigueur, tandis que les frères musulmans en Égypte appellent au Jihad en faveur du Grand Mufti.
· L’exhortation de tous les arabes à quitter leurs maisons, afin de purger de tous les infidèles (Juifs et Chrétiens), la Terre Mère (Ouma), qui ne peut être colonisée que par des musulmans.
· L’élimination des opposants politiques du camp adverse des Nashashibi à Jérusalem et de leurs soutiens (les luttes interarabes pour la prise de pouvoir entre Fatah et Hamas trouvent là leur première expression).
· L’Établissement d’une ségrégation raciale et religieuse envers juifs et chrétiens d’orient.
L’année 1937 voit une forte montée du nazisme chez les nationalistes arabes de la région :
· En Palestine : un rapport de consulat allemand souligne que « la Palestine arabe serait l’un des seuls pays à témoigner d’une forte sympathie pour l’idéologie de la nouvelle Allemagne ».
· En Égypte : le parti Jeune-Égypte, fondé en 1933, se dote d’une unité de combat sur le modèle du NSDAP. Parmi eux, Gamal Abdel Nasser, ainsi que son frère qui traduisit en arabe « Mein Kampf ».
· En Syrie : Sami Al Jundi, fondateur du parti Ba’ath syrien, déclarait : « Nous admirons les nazis. Nous sommes immergés dans la littérature et les livres nazis et nous allons traduire « Mein Kampf » en arabe. Quiconque vit à Damas en cette époque est témoin de l’engouement arabe pour le Nazisme ».
En juillet 1938, Adam Volhardt arrive en Palestine. Agent du contre-renseignement allemand, il rencontre les principaux dirigeants politiques arabes de la région et leur affirme que « l’Allemagne soutient la totalité des exigences arabes et participera à la propagande anti-juive de la région ». Cette propagande commune est dirigée par Franz Reichhardt, dès septembre 1938.
« La formation d’un
état juif n’est pas dans l’intérêt de l’Allemagne.
Ceci signifierait la création d’une base nationale de soutien pour la juiverie internationale sur le modèle de l’état du Vatican pour le catholicisme politique ou Moscou pour les communistes. Il est par conséquent dans l’intérêt de l’Allemagne de renforcer les arabes comme un contre-pouvoir opposé à tout renforcement possible des juifs ».
L’idéologue du régime nazi, Alfred Rosenberg, écrivait lui aussi en 1938 :
« Plus le brasier nationaliste arabe se maintient en Palestine, plus se renforce l’opposition musulmane à un État juif en Palestine, et au-delà même de la Palestine, dans les autres pays musulmans ».
Toujours en 1938, avant de rejoindre l’Iraq où il va servir de conseiller à la formation d’un régime pronazi, le Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini, rencontre à Beyrouth l’Amiral Wilhelm Canaris, chef des services secrets allemands l’Abwehr.
Les principales lignes de la collaboration des nationalistes arabes avec les nazis sont définitivement fixées lors de cette rencontre.
1939, voit l’arrestation par les Britanniques de quelques 3000 colons allemands de Palestine qui seront envoyés par bateau en Australie où ils seront maintenus en camp d’internement jusqu’en 1945.
Dans le même temps, le Grand Mufti quitte la Palestine pour la Syrie puis rejoint l’Allemagne.
· Organisation de trois divisions musulmanes de Waffen SS.
· Organisation d’une unité spéciale musulmane d’Einsatzgruppen.
· Directeur de l’Islamischer Institut de Dresde.
· Avocat, auprès des partis nationalistes arabes, de l’anéantissement des juifs… Il visitera le camp d’Auschwitz et appellera, le 1er mars 1944, le monde arabe au massacre total des juifs.
Le Grand Mufti raconte dans ses mémoires la rencontre du 28 novembre 1941 avec Hitler : « Une des principales conditions de notre collaboration avec l’Allemagne était l’entière liberté pour éliminer les juifs, jusqu’au dernier, de la Palestine et du monde arabe. J’ai demandé à Hitler son accord explicite pour nous autoriser à résoudre le problème juif d’une façon bénéfique à nos aspirations raciales et nationales et conformément aux méthodes scientifiques que l’Allemagne avait inventées pour s’occuper de ses juifs. La réponse du Chancelier fut : Les juifs sont à vous. ».
2) L’héritage Nazi 1946-1963
Depuis Gaza, le Grand Mufti fut extradé par les Suisses et exfiltré par les Français, vers l’Égypte…
Dans Mein Kampf, Hitler considérait que « Les juifs souhaitaient se servir de la Palestine comme centre de commandement de leur domination mondiale ».
La lutte arabe contre les juifs de Palestine rejoignait donc, par le biais de la théorie conspirationniste, les canons nazis.
L’antisémitisme
musulman reprend cette idée à son compte, encore aujourd’hui.
Les Juifs, anciens opprimés, qui vivaient sous domination arabe bien avant la conquête islamique, et qui ont eu l’émancipation, attendue depuis 2000 ans, à la faveur de l’arrivée des puissances européennes, sont vus comme les bénéficiaires de la colonisation et comme les instigateurs de la décadence politique, culturelle et sociale arabe et de sa défaite face à l’occident colonial.
Israël incarne donc le bouc émissaire et concentre contre lui l’esprit de revanche nationaliste arabe dans ce qu’il a de plus violent et radical.
L’exemple du Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini montre que l’apport du national-socialisme n’est pas anecdotique ou symbolique, mais primordial dans la fondation du mouvement du Fatah et du FPLP.
Jusqu’en 1960, l’encadrement par d’anciens officiers SS des camps d’entrainement du FPLP, en Égypte ainsi qu’en Syrie ou en Iraq, témoigne de l’existence d’une idéologie commune.
L’ensemble du discours propagandiste historique issu de ces « coopérants SS », dans le but de légitimer, selon les archétypes occidentaux, le nationalisme arabe palestinien en gommant toute présence juive dans l’histoire orientale, reprend toutes les bases de l’antisémitisme Nazi.
La création d’un état souverain du peuple juif en Palestine, sur une terre perçue par les musulmans comme relevant du droit de conquête islamique, a validé cette culture issue du nazisme dans la théologie antisémite de l’islamisme.
Suite au vote de l’ONU et, dès le lendemain du 14 Mai 1948, date de la proclamation, par David Ben Gourion, de la création de l’État d’Israël, tous les pays arabes voisins attaquent ce nouvel État.
La défaite, inattendue, de cinq pays arabes face au jeune État juif, sous-armé et en sous-effectif, à la vue du monde entier, fut une humiliation cinglante qui ne fit qu’amplifier cette haine raciale et religieuse.
La fuite, entre 1949 et 1963, de près d’un million de réfugiés juifs d’orient, vers Israël ou l’occident, témoigne de la radicalité de la haine des Juifs dans le monde arabe.
Depuis 1929, les arabes de Palestine commandés par Amin al-Husseini, membre de la confrérie des Frères musulmans égyptiens, se sont lancés dans une véritable guerre culturelle et de religion.
L’ennemi désigné est la population juive, le but étant de libérer la Palestine des « occupants juifs sur des terres musulmanes, en les exterminant et en les repoussant à la mer ».
Mais à partir de 1960, le mouvement du grand mufti Amin al-Husseini s’essouffle : le combat pour une Palestine arabe ne rencontre pas un franc succès en occident, l’antisémitisme radical qu’il renvoie rappelle les heures sombres européennes, et les Etats-Unis soutiennent Israël.
Le FPLP- Front Populaire de Libération de la Palestine, s’essoufflant et rappelant, un peu trop, la récente collaboration avec l’Allemagne Nazie, les Soviétiques, dont le but est de prendre la région sous leur influence, interviennent en 3 points :
1. En ne changeant rien à la vieille propagande antisémite ; ils lancent le concept qu’Israël et son protecteur les Etats-Unis sont des pays Sionistes dont le but ultime est de convertir le monde islamique en un monde juif... !
2. En incitant les musulmans à s’opposer à la domination américaine et à leur impérialiste colonial.
3. En décidant de la retraite du Grand Mufti Amin al-Husseini et la création d’une nouvelle entité de libération nationale, sur le modèle, qui a réussi, du FLN - Le Front de Libération Nationale Algérien.
« Un jour de 1964, nous avons été convoqués à une réunion conjointe du KGB, à Moscou. Il s’agissait de redéfinir la lutte contre Israël, considéré comme un allié de l’Occident. La guerre arabe pour la destruction d’Israël n’était pas susceptible d’attirer beaucoup de soutient dans les « mouvements pour la paix », et dans les satellites de l’Union Soviétique. L’époque était aux luttes de libération nationale, il fut donc décidé que ce serait une lutte de libération nationale : celle du « peuple palestinien ».
C’était la première fois que le concept et l’appellation de « Peuple Palestinien » était inventé et paramétré. Mihai Pacepa précise aussi que « L’organisation s’appellerait : OLP - Organisation de Libération de la Palestine ».
Des membres des services syriens et des services égyptiens participaient à ces réunions de 1964.
Les Syriens ont proposé leur homme pour prendre la tête de cette OLP : Ahmed Choukairy, qui fut choisi pour en être le Chef.
Les Égyptiens avaient leur candidat : Yasser Arafat.
La Charte Fondatrice de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a été entièrement écrite par le KGB et ensuite, « approuvée » par 422 Palestiniens.
Dans cette charte, les soviétiques ne changent rien au discours fondateur du Grand Mufti ; le but avoué est de « libérer la Palestine des occupants juifs, soit en les exterminant, soit en les poussant à la mer ».
Les trois seules choses nouvelles de cette charte sont :
1. Le concept de lutte de libération nationale de la « Palestine », par et pour un, « Peuple Palestinien ».
2. Le refus explicite de toute revendication palestinienne sur la Judée-Samarie (partie intégrante du territoire jordanien) et de Gaza (qui appartient à l’Égypte).
3. Qu’une fois les juifs exterminés ou jetés à la mer, la Palestine serait englobée dans la Jordanie voisine.
L’appellation d’un
« Peuple Palestinien », pour désigner les arabes de Palestine, est apparue pour
la première fois en 1964 dans le préambule de la
charte de l’OLP, rédigée à Moscou par le KGB.
Après la guerre de Juin 1967, gagnée en « Six Jours » par Israël, contre L’Égypte, la Syrie et la Jordanie, la Judée-Samarie (territoire jordanien) et Gaza (appartenant à l’Égypte), sont devenues israéliennes
L’OLP a alors remanié sa charte initiale, et l’OLP a abandonné sa charte initiale, réclamant de droit tout ce que venait de gagner Israël.
4) 1970 - la manipulation Soviétique
Quand il apparut que Ahmed Choukairy ne faisait pas l’affaire, en représentant légitime du nouveau peuple palestinien sur la scène internationale, il fut décidé de le remplacer par Arafat.
Yasser Arafat était le neveu du Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, et celui-ci fut modelé en costume de « Che Guevara moyen-oriental » avec la barbe de trois jours de baroudeur.
« Il fallait séduire nos militants et nos relais en Europe», explique Mihai Pacepa.
Le monde arabe était humilié par les défaites de 6 guerres successives, où le petit David a écrasé le géant Goliath et également humilié de voir qu’Israël avait dépassé les arabes dans de nombreux domaines.
Les soviétiques ont alors créé une nouvelle lexicologie, affirmant que les Juifs opprimaient le peuple palestinien, « peuple » inventé par eux, 6 ans plus tôt !
De même, il fallait introduire le concept d’un peuple palestinien qui a droit à l’autodétermination sur des terres « occupées par des colons juifs » !
Les soviétiques ont fortement suggéré à Arafat qu’il fallait changer de tactique, passant de la Guérilla au terrorisme, tout en faisant passer les Israéliens pour des agresseurs et les Palestiniens, pour des victimes !
Dans ce contexte le « Djihad » s’est tout naturellement transformé en un mouvement de libération laïc et les palestiniens arabes en un « petit peuple sans défense et sans terre, en proie à la cruauté d’un puissant voisin ».
C’est à partir de 1975, pendant la guerre du Liban, que Yasser Arafat a commencé doucement à développer une nouvelle tactique.
Pour Mihai Pacepa, l’OLP - Organisation de la Libération la Palestine : « Constitue l’un des plus grands succès des services secrets et de renseignements de l’URSS. Le sujet était d’importance car il s’agissait de redéfinir la lutte contre Israël, considéré comme un allié de l’Occident dans le cadre de la guerre que nous menions contre lui ».
Conclusion
La suite de l’histoire est bien connue :
Yasser Arafat a été érigé en véritable homme d’État, et la communauté internationale a soutenu ses efforts incessants, le sauvant plusieurs fois.
Cf. Photo de Yasser Arafat en Allemagne de l’Est en 1971 devant la porte de Brandebourg et observant Berlin-Ouest.
Les mentors communistes d’Arafat avaient raison, la communauté internationale nourrie par les thèses tiers-mondistes devenue plus réceptive à la cause palestinienne.
Il n’en demeure pas moins que la propagande consistant à faire d’Israël et des USA les ennemis jurés du monde musulman, ont joué en faveur de la géniale invention du KGB, d’un « peuple palestinien ».
Cette invention a naturellement débouché sur les idées de « territoires palestiniens », occupés par Israël...
L’option géopolitique pour ce nouveau « peuple palestinien », se transforme logiquement en la création d’un « État Palestinien ».
Le territoire de ce nouvel État Arabe sera imposé par la communauté internationale à L’État Hébreu voisin, à moins que, par la terreur et la guerre, il soit délimité « From the River to the Sea ».
Soixante ans après, non seulement la « lutte de libération nationale du peuple palestinien » apparaît comme juste et légitime, mais nul ne met plus en doute l’existence d’un peuple palestinien.
Personne n’ose dire, ni vouloir se souvenir, que ce « peuple palestinien » a été inventé à des fins de propagande Naz, puis de l’URSS contre l’Occident, dans les temps de la guerre froide.
Soixante ans après la création de l’OLP, plus personne ne se souvient aujourd’hui que la terre de Palestine était Juive et que les « Palestiniens » étaient jadis, les Juifs…
Cf. le drapeau de Palestine tel qu’il apparaissait devant le Palais de la SDN- Société des Nations (ancêtre de l’ONU), à Genève, ainsi que dans le dictionnaire Larousse de 1934.
Ce drapeau de la Palestine de couleur Bleu & Blanc, avec au centre le « Magen David » est identique au drapeau Israélien actuel.