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Pourquoi les Organisations Dites Palestiniennes n’Accepteront Jamais une Paix Durable avec Israël

 

By Pierre Rehov

7 juillet 2025

 

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Depuis les débuts de l’islam au VIIe siècle, la guerre et la paix ne sont pas définies selon les mêmes paradigmes que dans la pensée occidentale moderne.

L’Occident, influencé par les traditions gréco-romaines, chrétiennes et rationalistes, conçoit la paix comme un idéal moral ou diplomatique à atteindre entre deux parties égales, souvent dans une logique de compromis. Ce n’est pas le cas dans l’idéologie islamiste radicale, dont s’inspirent le Hamas, le Jihad islamique, ou encore le Hezbollah chiite, et dont les racines remontent au comportement du prophète Mahomet lui-même.

 

La stratégie du traité de Hudaïbiyya : le modèle du mensonge tactique

En 628, Mahomet, alors affaibli militairement, signe avec la tribu des Quraychites (païens de La Mecque) un traité de trêve de dix ans à Hudaïbiyya. À peine deux ans plus tard, lorsqu’il se sent renforcé par de nouvelles alliances et forces armées, il rompt ce pacte unilatéralement et attaque La Mecque par surprise, s’en emparant sans grande résistance.

Cet épisode est fondamental dans la pensée islamiste. Il est théorisé comme le modèle de la hudna, c’est-à-dire d’un cessez-le-feu temporaire utilisé uniquement pour gagner du temps, renforcer ses positions, et frapper plus fort ensuite. Ce concept de trêve mensongère est totalement assumé dans la doctrine jihadiste. Le cheikh Youssef al-Qaradawi, figure des Frères musulmans et mentor idéologique du Hamas, l’a théorisé à plusieurs reprises dans ses discours et fatwas. Il s’appuie sur des sources classiques de la sîra (biographies du prophète) comme celles d’Ibn Ishaq ou d’al-Tabari.

 

Mahomet et l’extermination des tribus juives

Outre Hudaïbiyya, la conduite de Mahomet envers les tribus juives d’Arabie préfigure l’hostilité idéologique d’une partie du monde musulman envers les Juifs. À Médine, Mahomet s’attaque successivement aux trois principales tribus juives : les Banu Qaynuqa, les Banu Nadir, et enfin les Banu Qurayza. Ces dernières sont accusées de trahison et, après un siège, entre 600 et 900 hommes sont décapités en une seule journée, selon les sources islamiques elles-mêmes (Ibn Ishaq, Sîrat Rasûl Allâh). Les femmes et les enfants sont réduits en esclavage.

Quelques années plus tard, à Khaybar, Mahomet conduit personnellement une expédition contre une autre communauté juive prospère, confisque leurs terres et impose un tribut aux survivants. La formule « Khaybar, Khaybar, ya Yahoud, jaysh Muhammad sa-ya’oud » (Khaybar, Khaybar, ô Juifs, l’armée de Mahomet reviendra) est aujourd’hui encore scandée lors de manifestations islamistes à Gaza, Paris, Londres ou Téhéran.

 

Hamas, Hezbollah, Jihad islamique : jamais la paix, seulement la hudna

Les chartes fondatrices de ces organisations ne laissent place à aucune ambiguïté :

Le Hamas (charte de 1988, article 13) : « Il n’y a pas de solution au problème palestinien si ce n’est par le jihad. »

Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, affirme que la lutte contre Israël est « une guerre sainte éternelle », et que tout cessez-le-feu n’est qu’un répit stratégique.

Le Jihad islamique, plus radical encore, refuse même de participer à des élections ou des négociations, considérées comme des hérésies.

Ces groupes se considèrent comme les instruments d’une volonté divine. Dans cette perspective messianique, l’établissement d’un État juif en terre d’islam n’est pas seulement une anomalie politique, mais une abomination religieuse qui doit être effacée avant la venue du Mahdi, figure messianique de l’islam eschatologique censée instaurer la justice mondiale après l’anéantissement d’Israël et des « oppresseurs » (terme désignant souvent les Juifs et les Occidentaux).

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Tous les cessez-le-feu ont été violés

À chaque guerre ou opération militaire à Gaza ou au Liban, les organisations terroristes appellent à un cessez-le-feu, soutenues par la communauté internationale. Mais l’objectif est toujours le même : gagner du temps pour reconstituer leur arsenal, enterrer de nouvelles roquettes sous les hôpitaux ou dans les écoles, renforcer leur propagande. Quelques exemples :

- 2006 (Liban) : Le Hezbollah accepte un cessez-le-feu via la résolution 1701 du Conseil de sécurité. Mais en quelques mois, il fait passer des dizaines de milliers de missiles de l’Iran via la Syrie, jusqu’à posséder aujourd’hui plus de 150 000 roquettes.

- 2014 (Gaza) : Après l’opération Bordure Protectrice, le Hamas accepte une trêve. Il consacre ensuite la majorité de l’aide humanitaire reçue à reconstruire des tunnels d’attaque vers Israël, au lieu de reconstruire des logements.

- 2021 (opération Gardien des Murailles) : Une nouvelle trêve est signée. Quelques mois plus tard, les tirs de roquettes reprennent.

- 2023-2024 (opération Épées de Fer) : Même après l’attaque du 7 octobre, le Hamas continue de proposer des « trêves humanitaires », qu’il viole systématiquement, profitant de la pression occidentale sur Israël pour redéployer ses forces.

 

L’erreur de l’Occident : croire à un langage universel de paix

L’erreur fondamentale des chancelleries occidentales est d’imaginer que les termes « paix », « cessez-le-feu », « droit international » ont le même sens pour tous les acteurs. Mais dans l’idéologie islamiste, un cessez-le-feu (hudna) n’est pas une paix, c’est une ruse. L’ennemi n’est pas reconnu, il est toléré provisoirement, comme l’ont montré les stratagèmes de Mahomet à Hudaïbiyya.

L’Occident, pétri de culture post-chrétienne et rationaliste, raisonne en termes de compromis, de solution à deux États, de diplomatie. Mais les acteurs islamistes raisonnent en termes de soumission (islam signifie justement « soumission »), de patience stratégique, de ruse sacrée (taqiya ou kitman) et de promesse divine.

 

Conclusion : une paix impossible ?

Tant que les dirigeants palestiniens continueront à s’appuyer sur une théologie de l’éradication d’Israël — que ce soit par conviction idéologique, opportunisme politique ou servitude aux intérêts iraniens ou qataris — toute paix ne pourra être qu’une illusion temporaire. Les cessez-le-feu signés avec le Hamas ou le Hezbollah ne sont pas des pas vers la paix, mais des étapes dans une guerre de longue durée, destinée, selon leurs propres textes et discours, à aboutir à l’anéantissement d’Israël.