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L’ISLAM AUJOURD’HUI
"C'EST A CAUSE DE CE DESASTRE QUE LE
HAMAS EST MAINTENANT AU POUVOIR"
Par Khaled Abu Toameh, Journaliste
18
mai 2009
Deuxième d'une série de six conférences :
Tolérance
et Intolérance dans le monde islamique, prononcée à la Conférence d’examen
de Durban, à Genève en avril 2009. Tous les panélistes étaient des musulmans
pratiquants.
Traduction par Point de Bascule de:
Islam Today by Khaled
Abu Toameh, The Hudson
Institute, May 18, 2009
Aujourd'hui,
je voudrais mettre davantage l'accent sur les problèmes politiques actuels que
les menaces de l'islam radical. Je voudrais parler surtout du conflit
israélo-arabe et le statut des citoyens arabes en Israël.
Mais auparavant, j'aimerais vous parler un peu de moi.
Depuis 27 ans, je travaille comme journaliste à Gaza et en Cisjordanie. J'ai
commencé ma carrière en travaillant pour un journal de l’Organisation de la
libération de la Palestine (OLP) à Jérusalem. Au cours des 20 dernières années,
j'ai agi comme consultant, conseiller et assistant pour les journalistes
étrangers qui voulaient interviewer des représentants du Hamas et du Fatah. Et
au cours des 8 dernières années, j'ai écrit plusieurs articles sur la Palestine
pour des médias israéliens, notamment The Jerusalem
Post.
Je suis un musulman arabe vivant à Jérusalem. Je suis aussi
un citoyen israélien, non pas parce que je suis un collaborateur, mais parce
que mon père était membre de la communauté des Arabes israéliens. Une
communauté qui compte près de 1,4 million de membres. Et je suis aussi
Palestinien parce que ma mère est une Palestinienne qui vit en Cisjordanie. Si
vous êtes un peu confus, vous pouvez dire que je suis un
israélien-arabe-musulman-palestinien. La combinaison parfaite pour une crise
d'identité!
Au cours des 8 dernières années, j'ai travaillé pour The Jerusalem Post et l'une des questions qu'on me pose
souvent est: «Pourquoi travaillez-vous pour un journal juif ? N'avez-vous pas
l'impression d'être un traître?» Je réponds : «absolument pas ».
Il n'y a jamais eu d’appel au boycottage des médias
israéliens chez les Palestiniens. Un tel boycottage n'a été réclamé que dans
les campus américains et britanniques.
Pendant 15 ans, j'ai travaillé pour un journal hébreu et
j’ai pu interviewer plusieurs chefs du Hamas et du Fatah, dont Yasser Arafat et
Ahmed Yassin. Même les terroristes palestiniens les
plus recherchés par les autorités israéliennes ont donné des entrevues aux
médias israéliens.
Les Arabes ne sont pas stupides. Même s'ils vivent en
territoire occupé et malgré les tensions, ils ont appris plusieurs bonnes
choses d'Israël.
Nous, Arabes avons fait l'expérience de plusieurs bonnes
choses en Israël. Je n'ai pas honte de le dire. Nous avons fait l'expérience de
la démocratie. Nous avons appris la liberté de débattre et la liberté de la
presse.
C'est pourquoi les Arabes avaient de grands espoirs à la
veille des Accords d'Oslo. Nous espérions avoir enfin notre propre
gouvernement, qui aurait été une démocratie comme celle d'Israël. Nous
espérions avoir notre propre Knesset où l’on peut critiquer le premier ministre
et le gouvernement. Et nous espérions avoir une presse libre qui aurait pu
dénoncer la corruption.
Quand je travaillais pour le journal de l’OLP, on se disait
que nous aurions un jour une presse aussi libre que celle des Juifs : une
presse où une enquête de journaliste peut obliger un ministre à démissionner.
Mais les choses ont mal tourné depuis que le processus de
paix a commencé. Pourquoi? Pas à cause du processus de paix ou des principes
énoncés dans l'accord d'Oslo. L’accord d’Oslo, basé sur l’idée de deux
gouvernements comme solution au conflit, est merveilleux, mais il n’est pas
réaliste et ne marchera jamais. La solution d'Oslo est bonne, mais la manière
dont elle a été mise en oeuvre a été désastreuse tant
pour les Juifs que pour les Arabes. Et c'est à cause de ce désastre que le
Hamas est maintenant au pouvoir.
Pourquoi? Parce qu'on supposait alors, en Israël, en
Amérique, en Europe qu'en confiant la Cisjordanie et Gaza à Yasser Arafat, en
lui donnant des milliards de dollars et des armes, il ferait le dur boulot pour
nous et qu'il n'y aurait rien à craindre. On pensait qu'Arafat combattrait même
le Hamas, qu’il empêcherait le terrorisme et les attentats-suicides.
Yasser Arafat a créé cette chose qu'on a appelée l'Autorité
palestinienne et le spectacle a commencé : un spectacle contrôlé par Arafat et
ses sbires corrompus. De 1993 à 2001, la communauté internationale a versé 6
milliards et demi à l'Autorité palestinienne. Le plus gros de cet argent a
disparu ou a été utilisé pour satisfaire les caprices d'une femme dépensière
vivant à Paris.
Au lieu de faire construire un hôpital, Arafat a fait
construire un casino, comme si c’était là ce que la Révolution palestinienne
avait désiré depuis 40 ans.
En privant son peuple des bienfaits de l'aide
internationale, Arafat a incité de nombreux Palestiniens à se tourner vers le
Hamas et le djihad islamique. Les gens ont perdu confiance en lui et dans le
processus de paix. En établissant un régime corrompu, en violant les droits de
la personne, en sévissant contre les journaux et ses opposants politiques,
Arafat a accru la popularité du Hamas chez les Palestiniens.
Les intellectuels palestiniens qui ont signé une pétition
réclamant la fin de la corruption financière à l'Autorité palestinienne ont été
pourchassés et réduits au silence par Arafat. Certains ont été abattus, battus
ou arrêtés. Les autres ont fui à l'étranger. Ils ont été pourchassés par les
forces de sécurité palestiniennes : des forces entraînées et financées par les
États-Unis et l'Europe.
Tout cela a accru la popularité du Hamas à tel point que le
Hamas l'a emporté quand il a défié le parti du Fatah de Arafat aux élections
démocratiques en janvier 2006. Pourquoi? Le Hamas a été très intelligent - il
s'est présenté sous la bannière du Changement et de la Réforme. Le Hamas a dit
en substance aux Palestiniens: « Écoutez les amis, l’OLP et Arafat vous ont
volé votre argent, pourquoi ne pas nous essayez nous maintenant? »
Je connais des chrétiens qui ont voté pour le Hamas aux
élections de 2006. Je connais des Palestiniens laïcs qui ont voté pour le
Hamas. Je connais même des membres de l’OLP qui ont voté pour le Hamas parce
qu'ils voulaient punir l’OLP corrompu.
L'une des raisons de la popularité du Hamas a été
l’exhortation. La communauté internationale a donné de l'argent à Arafat pour
créer une station de télévision et de radio. Or ces médias n'ont cessé de
prêcher le djihad. Arafat s'en est servi pour dire du mal des Juifs. Les
Palestiniens se sont dit : « eh bien, cela veut dire
que le Hamas a raison au sujet des Juifs. Et si les juifs sont si retors et si
méchants, pourquoi conclure la paix avec eux? » C'est l'une des raisons qui
expliquent pourquoi le processus de paix d'Oslo a mené le Hamas au pouvoir.
Le Hamas doit sa victoire à la corruption du Fatah. Et la
communauté internationale a commis une lourde erreur en versant de l'argent au
Fatah sans condition, sans exiger des comptes. Le Fatah a dilapidé cet argent
alors que le Hamas construisait des écoles et des hôpitaux. Si le Hamas a gagné
les coeurs et les esprits des Palestiniens, c'est
qu'il a établi un vaste réseau de services sociaux, d'éducation, de santé et
d'aide économique. Le Hamas a fondé des orphelinats et des organismes de
charité alors qu'Arafat versait cent mille dollars par mois à une femme pour
acheter ce qu'elle voulait à Paris.
Si l'on interroge les Palestiniens à ce sujet, ils vous
diront : « La communauté internationale a corrompu les Palestiniens. Elle a
créé un groupe élitiste qui s’est éloigné des Palestiniens. » Le Hamas a comblé
le vide qui a été créé. La communauté internationale est donc responsable de la
victoire du Hamas.
Ce qui est le plus attristant, c'est que la communauté
internationale n'a rien appris de ses erreurs et continue d'appuyer le Fatah
qui a perdu les élections. Elle l'encourage même à provoquer la chute du
gouvernement du Hamas, choisi pourtant démocratiquement.
Et tout cela fait bien l'affaire du Hamas parce que sa
popularité continue de grimper. Quand un Palestinien voit les Américains ou les
Européens essayer de provoquer la chute de leur gouvernement du Hamas, leurs
sympathies vont au Hamas.
Et quand ils constatent que le Fatah n'a rien compris aux
raisons de sa défaite aux élections de 2006 et qu’il continue d'empêcher les
réformes, les Palestiniens ne voient aucune raison pour l’appuyer. Je suis
convaincu que s'il y avait de nouvelles élections demain matin en Cisjordanie
et à Gaza, le Hamas serait de nouveau victorieux. Il l'emporterait pour deux
raisons. La campagne des États-Unis contre le Hamas l'a transformé en victime
aux yeux de la majorité des Palestiniens. De nombreux Palestiniens ne tiennent
pas le Hamas responsable de ses échecs parce qu'ils se disent: « Nos pauvres
députés du Hamas ont remporté les élections, mais personne ne leur donne une
chance. »
C'est l’une des raisons qui expliqueraient pourquoi les gens
voteraient de nouveau pour le Hamas.
L'autre raison, c'est que les représentants du Fatah sont
les mêmes. Ce sont toujours les mêmes faces. Pourquoi donc les Palestiniens
voteraient-ils pour eux après les avoir rejetés il y a trois ans? Vous allez à
Ramallah et ce sont les mêmes '' Abus'': Abu Mazen,
Abu Ala, etc. Ils ont été incapables de répondre aux
besoins de leur peuple sous Arafat. Ils continuent de gérer le spectacle avec
l’aide des Américains et des Européens comme si rien n’était arrivé. La
communauté internationale doit donc se réveiller et dire à tous ces «Abus» à Ramallah
: « Le Hamas est au pouvoir à cause de votre corruption et votre incompétence.
Pourquoi ne vous corrigez-vous pas?».
Quand les États-Unis ont exigé des élections libres et
démocratiques, les représentants du Fatah sont allés voir Condoleeza
Rice et lui ont dit : « Écoutez, on ne peut pas avoir
des élections libres et démocratiques en Palestine. » Elle leur a demandé
pourquoi. Ils lui ont répondu : « Eh bien, parce que nous sommes corrompus,
parce que nous sommes des voleurs, des bandits, parce que nous volons de
l’argent. Or le Hamas se présente sous la bannière du changement et des
réformes. C’est donc très risqué. » Elle leur a répondu : « Ne vous en faites
pas. Organisez des élections libres. Je puis vous assurer que le Hamas ne
vaincra jamais.» Et quand ils lui ont demandé pourquoi elle était si certaine,
elle leur a répondu que c’est parce qu’elle a averti les Palestiniens qu’ils
seraient punis par les États-Unis s’ils choisissaient le Hamas. Cet
avertissement donné la veille des élections, est l’une des principales raisons
de la victoire du Hamas.
Le seul moyen de déloger le Hamas est d’offrir aux
Palestiniens une meilleure option et non en fournissant des armes au Fatah pour
écraser le Hamas. On l’a essayé et cela n’a rien donné.
Mais ce qui est arrivé au Hamas depuis qu’il est au pouvoir
est très intéressant. Cette même communauté internationale qui a poussé les
Palestiniens à tenir des élections libres et démocratiques, a été incapable de
respecter le verdict des urnes. Après la victoire du Hamas, elle est allée voir
les représentants du PLO et leur a dit : « Les amis, voici des armes et de
l’argent. Abattez ce gouvernement porté au pouvoir démocratiquement.”
Le Hamas réagit en disant : « Que voulez-vous de nous? On a
été choisi démocratiquement. Si vous ne nous croyez pas, demandez à Jimmy
Carter. Il a supervisé ces élections. »
Le refus du Fatah d’accepter sa défaite et le refus du Hamas
de céder le pouvoir a provoqué une lutte de pouvoir qui fait rage depuis 3 ans
et qui a causé la mort de 1,500 Palestiniens. Certains ont été tués de la
manière la plus brutale et sauvage qui soit. Des milliers de personnes ont été
blessées. Contrairement au gouvernement américain et aux Nations Unies, je ne
pense pas que cette lutte puisse se ramener à une lutte entre les bons et les
méchants. C’est une lutte entre méchants.
J’aimerais qu’ils se battent pour des réformes, pour la
démocratie ou une meilleure économie. Mais ils ne se battent que pour l’argent
et le pouvoir.
C’est la triste situation qui prévaut en Palestine
aujourd’hui. J’ai dit plus haut que j’appuyais la solution de deux
gouvernements. Si vous y pensez un peu, nous avons eu finalement deux
gouvernements. Les Palestiniens ont deux États : un à Gaza et l’autre en
Cisjordanie. Et ça n’est pas une bonne nouvelle, parce que nous ne savons pas à
quel État il faut se vouer pour mettre fin au conflit.
Le plus drôle est que l’administration Obama
fait pression sur Binyamin Netanyahu pour accepter la
solution des deux États. Supposons que Binyamin
Netanyahu déclare demain qu’il est prêt à reconnaître un État aux Palestiniens.
Où donc les Palestiniens vont-ils créer leur état? Le Fatah ne peut pas aller à
Gaza et le Hamas ne peut pas aller en Cisjordanie. Nous avons ici deux entités
séparées. C’est l’impasse.
Revenons maintenant aux Arabes israéliens. En me rendant à
Genève, j’ai lu dans un journal qu’un député arabe de la Knesset est venu ici
dire : « Je suis un Palestinien vivant en Israël et je subis l’apartheid et le
racisme. »
Certains leaders arabes israéliens, comme ce député de la
Knesset, briguent les suffrages en promettant l’égalité et de meilleurs
services à leurs électeurs. Ils nous disent à nous Arabes israéliens : « Votez
pour nous. Nous obtiendrons l’égalité. Nous veillerons à ce que le gouvernement
investisse plus dans les quartiers arabes. »
Comme je l’ai dit, les Arabes israéliens font face à de très
sérieux problèmes. L’ancien premier ministre d’Israël, Ehud Olmert,
a récemment déclaré qu’ils sont victimes d’une discrimination systémique, notamment
en ce qui a trait à l’allocation des fonds publics.
Mais quand ils arrivent à la Knesset, les députés arabes ne
discutent pas des vrais problèmes auxquels font face les Arabes israéliens. Que
font-ils? Ils vont rencontrer les leaders du Hamas et du Hezbollah. Et ils
utilisent toutes les tribunes pour attaquer Israël et provoquer les juifs.
Pourquoi font-ils cela?
Je pense qu’ils le font pour avoir les gros titres des
journaux. Quand ils parlent de la réfection des égouts, de l’éducation et du
pavage des routes, personne en Israël ne va leur accorder d’attention. Mais si
un député arabe de la Knesset appuie les attentats-suicides, par exemple, les
médias israéliens parleront beaucoup de lui. Et il ne s’inquiétera pas de ce
qu’on dira de lui. Tout ce qui lui importe, c’est que son nom soit bien écrit!
En agissant ainsi, ces députés radicaux font beaucoup de tort aux Arabes
israéliens. Ce n’est pas le genre de problèmes dont ils devraient discuter.
Nous ne devrions pas nous prononcer en faveur du Hamas ou du Hezbollah. Nous
voulons que nos représentants discutent d’égalité en Israël. Je désire que les
représentants de la communauté arabo-israélienne luttent pour nos droits au
parlement à Jérusalem et pas à Damas ou Beyrouth ou Gaza. Pourquoi oublient-ils
qu’ils ont prêté serment à l’État d’Israël, une fois élus ? En outre, ils
viennent à Genève pour dire qu’Israël pratique l’apartheid.
Quel genre d’hypocrisie est-ce cela? Que faites-vous à la
Knesset? Si vous vivez dans un système d’apartheid, pourquoi avez-vous pu vous
faire élire en tant qu’Arabes? De quoi parlez-vous donc?
Nous, Arabes, avons des problèmes avec le pouvoir établi.
Mais soutenir qu’Israël pratique l’apartheid est une grosse exagération. Je ne
suis pas ici pour défendre Israël, mais je pense que les députés radicaux de la
Knesset, comme ce monsieur, font beaucoup de tort à la cause des Arabes
israéliens. Je veux que ce député arabe siège à la Knesset et qu’il lutte pour
les droits des Arabes de Jérusalem.
C’est à cause de ces députés radicaux que les Juifs nous
perçoivent aujourd’hui comme la cinquième colonne, comme des ennemis au sein
d’Israël.
Je suis plus préoccupé de la détérioration des relations
entre Juifs et Arabes en Israël que je ne le suis de la détérioration des
relations entre Juifs et Palestiniens.
Il est facile de régler le problème palestinien, parce que,
tôt ou tard, il y aura séparation entre les Juifs et les Palestiniens. Mais que
faire des 1,4 millions d’Arabes vivant en Israël? C’est quelque chose qui
devrait nous préoccuper.
Je crois vraiment que nous, les Arabes israéliens, pouvons
servir de lien entre les Juifs et nos frères palestiniens. Et nous commettons
une grave erreur en prenant parti pour un camp contre l’autre. Nous faisons le
jeu des radicaux de la droite israélienne qui parlent de nous comme d’une
cinquième colonne, comme d’un cancer. Nous leur donnons
les munitions pour nous attaquer.
Nous, Arabes israéliens, devrions donc être très prudents
quand nous parlons de notre cause.
Notre dilemme est que notre État, Israël, est en guerre
contre notre peuple à Gaza ou en Cisjordanie. En passant, nous n’avons aucun
problème en tant que citoyens israéliens. Je veux dire que beaucoup d’entre
nous sont fiers d’être des citoyens israéliens. Si vous allez à Ramallah et Gaza
et revenez à Jérusalem ou Tel-Aviv, vous comprendrez ce que je veux dire.
Quelques fois, je me dis : « Dieu merci, nous avons Israël. »
Israël est un pays où il fait bon vivre et nous sommes
heureux d’y être. C’est un pays libre et ouvert. Si on me donnait le choix, je
préférerais vivre en Israël comme citoyen de seconde classe au lieu d’être un
citoyen de première classe au Caire, à Gaza ou Ramallah.
Khaled Abu Toameh est un
journaliste arabe israélien et documentariste. Il est le correspondant à Gaza
et en Cisjordanie du U.S News, du World Report et The Jerusalem
Post. Il est le réalisateur des affaires palestiniennes pour NBC News depuis
1988.