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Le FATAH' ou "Ouverture" en Arabe…
: toujours
"Non, Non, Non, Non, Non, Non, Non et
Non !"
Par Khaled Abou Toameh,
journaliste palestinien
Jerusalem Post - 30/11/10
http://www.hudson-ny.org/1697/fatah-message
Traduit par Albert Soued, http://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com
Le groupe du Fatah' soutenu par
l'Occident vient de conclure sa 5ème Convention à Ramallah, avec une
série de déclarations qui empêchent en fait le président Mahmoud Abbas de
parvenir à un quelconque accord avec Israël comportant des compromis.
Le Conseil Révolutionnaire du Fatah'
incluant une centaine d'officiels du parti Fatah' a dit NON à toute
proposition ou idée qui aurait pu ouvrir la voie à un quelconque règlement
entre Israël et les Palestiniens.
NON à la reconnaissance d'Israël
comme un état Juif.
NON à une solution qui
installerait un état Palestinien avec des frontières provisoires
NON à un échange de territoires
entre Israël et les Palestiniens
NON à la reprise des négociations,
sans qu'Israël ne gèle la construction dans les implantations et à Jérusalem
est
NON à une entente entre Israël et
les Etats-Unis sur l'avenir du processus de paix
NON à la livraison d'armes
américaines à Israël
NON à la reconnaissance de
l'importance de sens pour les Juifs du Mur Occidental
NON à la nouvelle loi israélienne
demandant un référendum avant tout retrait de Jérusalem ou du Golan.
Avec une telle position, on voit
mal comment on peut avancer dans les pourparlers de paix, si jamais ils
reprennent. En fait, ce que le Fatah' est en train de clamer, c'est qu'Israël doit accepter les demandes palestiniennes à 100%, s'il recherche la
paix.
C'est le seul OUI que peut offrir
le Fatah'!
Cette déclaration ne surprend
guère, car c'était l'attitude constante de ce groupe, même au début d'Oslo en
1993, et le Fatah' a toujours été cohérent dans la définition de sa politique
(1) et ses positions n'ont pas changé d'un iota en 2 décennies.
Mais le problème n'est pas le
Fatah', le problème c'est l'ignorance permanente et continue des positions du
Fatah' par les gouvernements de l'Occident. Les médias internationaux sont
également à blâmer, car ils ont ignoré ou minimisé les déclarations de ceux
qu'on appelait "modérés de Cisjordanie". Même s'il le voulait, à la
lumière de cette déclaration du Fatah', Abbas ne peut faire aucune concession.
Et le message envoyé à tous les
Palestiniens, c'est que personne n'a mandat pour parvenir à un accord avec
Israël qui ne satisfasse toutes les exigences énoncées. C'est la raison pour
laquelle le communiqué a été publié en arabe dans les médias contrôlés par le
Fatah', afin d'être sûr que chaque mot du message soit lu et bien compris.
Abbas a soutenu cette déclaration
bien sûr, jurant qu'il ne ferait aucun compromis sur aucun des droits
Palestiniens. Il serait condamné comme un traitre s'il osait faire une
quelconque concession sur tous les sujets sensibles, comme le statut de
Jérusalem ou le "droit au retour" des réfugiés. C'est pour la même
raison que son prédécesseur, Yasser Arafat, a toujours refusé d'accepter, moins
de 100% de ses exigences à Camp David en 2000. Abbas sait que la
rue arabe et islamique n'est pas encore prête à accepter une solution incluant
des concessions significatives à Israël.
Les Palestiniens ont 2 pouvoirs
qui veulent les 100%: le Fatah' qui dit exiger 100%
des territoires conquis en 1967, et le H'amas qui exige 100% de
toute la Palestine mandataire, y compris le territoire d'Israël !
C'est triste à dire, il n'y a pas
de 3ème groupe prêt au compromis et le communiqué final résonne
comme un cri de guerre plutôt qu'une déclaration politique, d'autant qu'il se
termine par cette phrase "la Révolution
jusqu'à la victoire, jusqu'à la victoire, jusqu'à la victoire !"
Dans cette partie du monde, il est
très important d'écouter ce que disent les gens dans leur propre langue – et
pas seulement le texte en anglais destiné aux gouvernements occidentaux et aux
journalistes.
Note de la
Traduction
(1) Ce qui n'est pas le cas des gouvernements
d'Israël, très ambigus ou versatiles quant à leurs objectifs. Et c'est le
cas de groupuscules utopistes qui ne cessaient de clamer "la paix maintenant",
alors que des Palestiniens éliminaient par attentat-suicide des milliers d'Israéliens
pendant plus de 5 ans.