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DES MINEURS PALESTINIENS EN PREMIERE LIGNE
par Arieh O'Sullivan, chroniqueur
Paru dans Jérusalem Post en français du 29 septembre, 2003 – diffusé par Info Sion (extraits)
Une patrouille de l'armée israélienne a appréhendé deux jeunes
palestiniens au nord du point de passage de Soufa vendredi 26 septembre dans la
soirée alors qu'ils essayaient de se faufiler à travers la clôture de sécurité
entourant la bande de Gaza. Lorsque les garçons se sont approchés de la
clôture, ils ont repéré la patrouille, ont pris peur, ont traversé, et ont été
capturés par les soldats.
Les deux garçons, âgés de 15 et 16 ans, ont dit aux soldats qu'ils avaient été
envoyés par un adulte pour récupérer des armes et du matériel illégal. Ils ont
dit à leur interrogateur que l'homme en question leur avait offert de l'argent
pour qu'ils se faufilent à travers la clôture (sujette à une surveillance
accrue) et qu'ils ramènent des sacs à dos qui les attendaient non loin de là.
D'après l'armée, dans les sacs, il y avait, selon les dires des jeunes
appréhendés, un téléphone portable, des armes, et d'autres objets.
Selon des sources militaires, malgré les recherches menées pendant tout le
week-end, les sacs n'ont pas été retrouvés. Ces recherches ont toutefois permis
aux soldats de découvrir deux grosses bombes placées sur la route de patrouille
empruntée par les forces israéliennes. Les bombes pesaient entre 40 et 50 kg
chacune, et devaient exploser au passage d'un véhicule blindé sur le
détonateur. Plus tôt, des soldats avaient repéré des Palestiniens en train de
creuser dans cette zone. Les soldats ont alors tiré en guise d'avertissement.
Les hommes ont riposté et se sont enfuis.
Des sources militaires ont indiqué que le premier incident était un nouvel
aspect de l'usage "cynique" des enfants par les organisations terroristes
palestiniennes. Le 14 septembre, deux garçons palestiniens âgés de 10 et 8
ans ont été attrapés près de la clôture de sécurité à proximité du point de
passage de Kissoufim. Ils ont dit qu'un homme avec un chien les avait envoyés
en direction de la clôture pour tester la réaction de Tsahal.
En janvier, deux garçons palestiniens armés de couteaux s'étaient infiltrés
dans la localité juive de Netzarim. Les soldats ont capturé les deux
adolescents, blessant légèrement l'un deux. Il s'est avéré que les deux jeunes,
âgés de 17 et 14 ans, étaient frères, Ismaïl et Ahmed al-Khnajra.
Une semaine avant cet incident, trois adolescents palestiniens avaient tenté de
se faufiler dans la localité juive de Elei Sinaï. Les soldats, repérant trois
silhouettes, ont ouvert le feu en leur direction. Il s'est avéré que les jeunes
n'étaient armés que de couteaux. C'est le Comité populaire séparatiste qui leur
avait confié la mission.
"La fréquence de ces incidents est la preuve de l'usage cynique d'enfants
et de jeunes innocents par les différentes organisations terroristes pour
accomplir des actes hostiles contre des cibles israéliennes", a déclaré
une source militaire.
Selon d'autres sources, il y a de plus en plus d'incidents impliquant des
jeunes ou des enfants (certains sont mêlés à des attaques et ont même tenté de
devenir des terroristes suicidaires ou de mettre en scène des
attentats-suicide).
"C'est le résultat de la haine et de l'incitation qu'on leur inculque
contre Israël et ses citoyens", expliquait une source militaire.
Des jeunes palestiniens ont aussi trouvé la mort lors de protestations et
d'émeutes. Il y a tout juste deux semaines, des soldats ont abattu un jeune de
15 ans, qui essayait vraisemblablement de défaire la clôture de sécurité
entourant l'aéroport d'Atarot au nord de Jérusalem.
d'Annette
Paquot , professeur à l'Université Laval, Canada.
Paru dans La Presse, le 12 novembre 2000 et en anglais dans DAIS - VOLUME 2000-2001 , publication du Canadian Jewish Congress - voir aussi http://www.cjc.ca/Newsviews/dais/dais_text_jan01.htm#Pal )
Depuis un certain temps déjà, la communauté internationale s'est inquiétée du recrutement fréquent des enfants dans des forces militaires et s'alarme du triste sort de ces trop nombreux enfants-soldats. Ce souci s'est exprimé notamment dans la Résolution 1261 du Conseil de sécurité "condamne énergiquement [...] le recrutement et l'utilisation d'enfants dans les conflits armés en violation du droit international" et par les déclarations de Berlin, de Maputo et de Montevideo, qui toutes appellent à la fin de l'engagement d'enfants de moins de 18 ans dans les conflits armés.
Que penser alors du cas des Palestiniens "combattants" qui admettent la présence d'enfants dans leurs rangs? Pourquoi l'Autorité palestinienne ne fait-elle pas le nécessaire pour les protéger en empêchant leur participation à [cette guerre] ?
Comment juger un groupe qui utilise (le mot n'est pas trop fort) ses propres enfants de cette façon? En utilisant ces enfants-soldats, les Palestiniens respectent-ils la Convention relative aux Droits de l'Enfant?
Source: Jérusalem Post en français éd. électronique 29
septembre, 2003
Par Armand Amselem, conseiller scientifique à Teva,
paru dans Tsedek Info n°37 ,
Le 16 janvier 2003.
La récente attaque
de la communauté de Netsarim par des enfants palestiniens armés de couteaux,
âgés respectivement de 8 et 11 ans, attire de nouveau l’attention sur
l’utilisation d’adolescents dans la croisade anti-israélienne actuelle et sur
l’importance des conséquences néfastes de l’enseignement de la haine.
Il faut rappeler que
la jeunesse palestinienne est élevée dans une atmosphère de brutalité qui prône
l’apologie de la guerre, le terrorisme aveugle et suicidaire, la violence,
l’antisémitisme, la destruction d’Israël. Et cet enseignement se retrouve dans
les écoles aussi bien gérées par l’Autorité palestinienne (AP) que par l’ONU
(UNRWA).
Quelques exemples suffiront pour « illustrer » cette
« pédagogie » :
- les cartes
officielles de l’AP n’incluent pas Israël, ce qui est une manière de nier
l’existence de notre État,
- une « mort
honorable » ne peut être que celle du martyr, celle de l’auteur d’un
attentat-suicide contre Israël,
- les
« colonies impérialistes » remplacent les villages arabes détruits,
une prime est remise
par l’AP à chaque enfant palestinien qui attaque les forces de Tsahal,
- Arafat
ne cesse d’encourager ces enfants à devenir des « shahidim »,
héros et martyrs de la « cause » palestinienne.
Devant cet état de
faits largement connus, le constat est catastrophique et pose véritablement
problème :
- l’Union
européenne (UE) persiste à payer les livres scolaires et les salaires des
enseignants de l’AP,
- l’UNRWA continue
de prendre en charge les écoles des camps de réfugiés,
Mgr Sabbah, la
patriarche latin de Jérusalem, se permet de déclarer lors d’une récente masse
télévisée en France : « pas de paix sans s’attaquer aux racines de la
violence : l’injustice ». Autrement dit, il tourne le dos à une autre
de ses déclarations de décembre 2001 : « résister sans recourir à la
violence ».
- L’Église
orthodoxe de Jérusalem ne cesse de faire l’éloge des attentats-suicides et de
les soutenir publiquement.
Un examen plus
approfondi de la situation révèle une duplicité grave :
- l’UE, dans sa
déclaration de juin 1986, a fortement souligné que tout appel au racisme devrait
être considéré comme un acte criminel et combattu comme tel,
- l’ONU, dans sa
charte, appelle à lutter contre toute forme de racisme,
- l’AP, dans son
accord intérimaire d’Oslo II, s’engage à lutter contre le terrorisme et la
violence,
- les
Églises latine et orthodoxe sont loin de souscrire à la déclaration du
patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem, Irineos I° : « (j’)
appelle les dirigeants de toutes les religions à condamner clairement et
pleinement ces actes terribles et à œuvrer de concert pour empêcher de telles
horreurs à l’avenir ».
Dans ce contexte,
comment se fait-il que l’UE et l’ONU (1) poursuivent leur aide massive et
n’exigent aucun contrôle sue les centaines de millions de dollars versés à
l’AP, ne demandent aucune transparence ? Pourquoi les Églises ne réclament-elles
pas la suppression de l’enseignement de la haine ? Ou peut-être pensent-elles
qu’une attitude pour le moins ambiguë leur permettra de conserver quelques
traces de chrétienté au sein de l’AP…Pourquoi la communauté internationale
se refuse-t-elle à l’évidence devant une situation inacceptable qui a pour
conséquence de voir, pour la première fois, des enfants palestiniens de 8
et 11 ans –royalement traités dans les hôpitaux de notre pays – attaquer à
main armée des civils israéliens ?
Il faudra hélas
plusieurs générations pour que la jeunesse palestinienne ne se berce plus des
faux arguments de l’ouvrage « Rêver la Palestine », pour qu’elle
comprenne que les massacres et les violences corrompent la morale d’un peuple
et son système de valeurs, pour qu’elle conçoive que le terrorisme est un
substitut à l’Etat et donc un obstacle à la route qui y mène.